Archives de catégorie : Viktor Frankl et la Logothérapie

“LA LUMIERE DU MONDE”

Je l’ai découvert un jour anniversaire dans un lieu inattendu. Comme toutes les surprises. Il n’avait rien pour attirer le regard, emballé dans sa petite édition folio. La couverture n’avait rien à dire non plus. Une banale petite photo en noir et blanc, un peu floue. C’est son titre qui est venu jusqu’à moi au milieu de tous les autres signes. Je l’ai pris et j’ai fait ce que je fais toujours avec l’inconnu, les auteurs comme le reste, j’entrouvre la porte. Pas de folie, aucune précipitation. Une sagesse autorisée ayant eu raison de mes élans intempestifs. Je le prends donc, je l’ouvre, le feuillète et je tombe dedans. Immédiatement. Aussi vite qu’Alice dans le terrier du lapin blanc. Sauf qu’au lieu de rétrécir je me mets à grandir, grandir jusqu’à toucher une forme de ciel intérieur. Ce qui est paradoxal vous en conviendrez puisque ce ciel là est le Royaume en moi. Moi je vous dis que le Royaume est vaste et contient plus que les anges les planètes et les mers. C’est le lieu où le désert côtoie un soleil devenu doux à force de me toucher. C’est l’éternité de l’amour sans la peur ni les plaintes. Un silence, une plume, une sorte de petite pivoine après les pluies. Une vie toute intérieure tant elle est vraie. C’est-à-dire véritable. Sans fausses parures, sans intentions funestes émotionnelles. Sans fatras ni clinquantes danses. C’est le lieu où le cœur de l’homme touche à sa fin, où le temps s’oublie et n’attend que sa Joie. Et les mots sont comme des fées qui s’entretiennent de mes souvenirs avec tendresse.

 

« La lumière du monde »

de Christian Bobin.

 

L’EAU A LA BOUCHE/Extrait :

« J’ai toujours considéré qu’un écrivain avait plutôt des devoirs que des droits, et un de ses devoirs et d’aider à vivre. Si j’ai mis de la lumière dans mes livres, c’est aussi pour ne pas assombrir l’autre par courtoisie envers celui qui me lit ».

Logothérapie, la Vie a du sens

Viktor Frankl * est enfermé dans un camp de concentration. Prisonnier depuis maintenant très longtemps, il a tout perdu. Son père, sa mère, sa soeur et sa femme. Pourtant il continue de croire que la vie vaut la peine.

Un Etre humain qui traverse une expérience aussi infernale mérite d’être écouté, qu’en pensez-vous ?

Car il nous approche avec sagesse et compassion. Il ne dit pas que ce qu’il vit est au-dessus de ce que vous vivez. Il n’y a pas en lui de colère, d’amertume ou de désir de vengeance.

Ecoutons-le :

“Mais je ne me suis pas seulement borné à leur parler de l’avenir et du voile épais qui l’obscurcissait. J’ai également parlé du passé, de toutes ses joies qui illuminaient notre sombre présent. J’ai cité un poète – je ne voulais pas passer pour un prêcheur ! – qui a écrit : “Ce que tu as vécu, personne ne peut te le ravir”. Non seulement nos expériences, mais les actes que nous avons posés, les bonnes pensées que nous avons eues et toutes nos souffrances, personne ne peut nous les enlever. Même lorsque ces choses feront parties du passé, elles ne seront pas perdues, car nous les avons suscitées. Le passé est aussi présent que le présent. J’ai ensuite parlé des nombreuses occasions auxquelles il nous était permis de donner un sens à notre vie. J’ai dit à mes camarades qui m’écoutaient, couchés sur leur grabats, immobiles, et qu’on entendait parfois soupirer profondément, que la vie humaine ne cessait jamais d’avoir un sens, quelles que soient les circonstances, et que ce sens infini justifiait les privations, la souffrance et la mort. J’ai demandé aux pauvres gens qui écoutaient attentivement mes paroles dans l’obscurité de la baraque de faire face à la gravité de leur situation. Il ne fallait pas désespérer, mais conserver son courage car notre lutte, même si elle paraissait parfois sans espoir, était empreinte de dignité et donnait un sens à notre vie. J’ai ajouté qu’ils devaient agir, dans les moments difficiles, comme si quelqu’un les regardait – un ami, une épouse, une personne morte ou vivante, ou un Dieu. Cette personne ne voulait pas qu’on la déçoive. Mes efforts ont été récompensés. Lorsqu’on a rallumé la lampe, j’ai aperçu les pitoyables silhouettes de mes compagnons qui s’avançaient vers moi en clopinant. Ils voulaient me remercier, certains d’entre eux avaient les larmes aux yeux’.*

Vous savez, j’aime ces paroles parce qu’elles sont justes, et profondes, et aussi pleines d’espérance. Je rends grâce à ce témoignage qui nous concerne tous. Même si, en ce moment, votre vie se porte bien, quelque chose de cette espérance prendra racine en vous en prévision des jours plus difficiles.

Cet homme a tracé une voie qui peut vous aider à remettre de la clarté et du sens dans votre vie. Cette voie il l’appelle la Logothérapie, de ‘Logos‘, la Parole.

Et pas n’importe quelle Parole, car le ‘Logos’ est LA Parole qui a crée l’Univers, la Parole qui soutient votre coeur et votre respiration, la Parole qui pousse l’enfant à sortie du ventre de sa mère, et la sève des arbres à revenir vers le printemps de la vie.

Cette Parole vous dit que tout est encore possible et qu’il y a un chemin.

Venez découvrir le vôtre.

 

Viktor Frankl ‘Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie’.