Respirer dans la perte

Sous la pression, sous la tension, la Vie t’offre une nouvelle étoile, un tendre chemin de renaissance.

Quand la douleur de la perte t’entoure et te fait mourir, c’est le moment d’y aller et de traverser. Comme les fortes vagues dans lesquelles il t’est conseillé de plonger plutôt que de te laisser prendre et rouler.

Plonge. Dans le feu de l’absence, la douleur de ce qui semble définitif et improbable, la fournaise de la maladie, la distorsion de tout ce qui, dans ta vie, semblait réel. Fais de la blessure une offrande à toi-même pour la résurrection de la pure merveille que tu es. Parce que tu t’es oublié, tu as cru à l’existence des méchantes sorcières, tu as pensé que la Vie réglait ses comptes avec toi quand tu projetais simplement tes frayeurs et tes doutes.

Plonge dans la vraie Compassion. La vraie Compassion est l’acception totale de ce qui est. Plonge dans la vraie Compréhension de cet Amour inconditionnel pour toi-même et l’honneur absolu pour le chemin et le choix des autres.

Si je te dis « tout ça est sans importance » tu vas m’en vouloir. Et pourtant, quand tu auras traversé tu comprendras. Quand tu auras traversé tu verras. Car l’important n’est pas de « comprendre » mais de « voir ». Ce que tu vois se transforme. C’est la puissance de la Lumière. Plonge. Permet à cette énergie de te servir. Deviens souverain et règne au milieu de tes ennemis. Tes ennemis ne sont pas à l’extérieur de toi, ils sont ton identification à la fausse personnalité que tu choisis de nourrir. Alors tu mets la flamme de l’enfer en-dehors de toi et même tu l’utilises pour punir les autres de ta propre création. Tu mets dans le regard de ton prochain ton napalm intérieur. C’est dire comme tu te détestes encore.

Les hindous appellent « Samskara » la boule d’émotions endurcies que tu préserves en toi, les tendances résiduelles qui font partie des conditionnements. Ceux qui sont qualifiés de « négatifs » entravent ton évolution. Ceux que l’on nomme « positifs » peuvent t’entraver aussi. Ce sont les bonnes émotions que tu n’as pas « laissé passer » non plus. Tu les stockes comme si elles ne devaient jamais revenir. Ton cœur émotionnel se change en container et se remplit de tes petits trésors. C’est une autre façon de ne pas avoir confiance dans le mouvement de la Vie. C’est te faire croire que l’océan tout entier pourrait disparaître et que les vagues se contentent de mourir sur le rivage pour ne jamais revenir. Tu sais bien que c’est faux. Vois. Les vagues vont et viennent et ne paraissent pas vraiment mourir. Tu vis comme étant la vague et ta condition te paraît éphémère. Mais l’océan est éternel et toi-même tu appartiens à l’océan, alors que crains tu ? Pas même la mort. La vague meurt sur la rive tandis que ton âme chante pour l’éternité dans l’océan de la Source.

Alors respire. Entre dans le souffle de la fournaise de ce moment présent horrifique, possiblement infernal. Abandonne ton faux pouvoir, ta fausse énergie, toutes tes inutiles tentatives d’aller chercher l’Amour en-dehors de toi-même. Sors de l’illusion d’une Toute-puissance extérieure à l’Etre unique qui est toi quand tu choisis d’être vrai.

Comme le soleil à l’aurore, la Paix est toujours là. Tu ES la Paix originelle. Tu ES l’Amour, l’Innocence et Joie. Tu ES tout cela depuis la création du monde. Tu dois juste retrouver la mémoire.

Aussi, traverse, je t’en prie, les fournaises avec courage et loyauté. C’est le feu divin que tu voudrais éteindre, la tendre brûlure que tu as demandé, la lumière de l’Amour au milieu des cendres.

 

 

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