ALLER VERS SOI, RÉPONDRE À LA VIE ET GUERIR, AVEC LA LOGOTHÉRAPIE

Le premier a avoir initié le terme “logothérapie” dans le cadre de la neuro-psychiatrie est Viktor Frankl. Il partage son expérience traumatisante des camps de concentration durant la seconde guerre mondiale dans son livre « Découvrir un sens à sa vie ». Cet ouvrage incroyable, vendu à plus de 3 millions d’exemplaires dans le monde, témoigne de la puissance des mots quand ils sont nécessaires tant à la guérison de la souffrance qu’au passage de l’épreuve.

Il met l’accent sur le fait que quelles que soient les circonstances, vous êtes en responsabilité dans la manière dont vous choisissez d’y répondre.

Eclairer ce qui doit être vu est essentiel afin que vous puissiez remettre du Sens dans votre existence quand vous l’avez perdu. Quelle qu’en soit la raison, deuil, maladie, divorce, dépression, burn-out, suicide d’un proche, difficultés relationnelles, séquelles physiques et émotionnelles, difficultés relationnelles ou simple remise en question personnelle.

Ce peut être aussi une recherche spirituelle, des interrogations existentielles. C’est quand “tout va bien” que vous pouvez prendre le temps de vous fortifier en vue des vents à venir. Un bateau est toujours plus facile à réparer quand il est à quai plutôt qu’en pleine tempête.

Cet éclairage vous permet de vous aligner sur les ressources spécifiques qui sont les vôtres. Votre potentiel à retrouver votre propre autonomie est toujours unique. Tout autant que le pouvoir qui est en vous de changer les croyances acquises. Vos croyances viennent de toutes vos pensées et ces pensées ne sont pas à vous. Vous devez absolument les interroger : “d’où vient cette pensée (de peur, de culpabilité, de reproche, de jugement etc ….)

Cette nouvelle compréhension vous offre une manière très différente de voir votre vie : elle vous donne la possibilité d’amorcer le changement nécessaire à la construction de votre Force Intérieure. Changez votre manière de voir ce qui vous anime et votre Vie changera.

La logothérapie c’est la Parole juste qui éclaire la Vie. Avec beaucoup de compassion et de justesse, elle vous accompagne à voir et nommer ce qui, en vous, vous entrave. Ce sont vos vieux “démons”, vos conditionnements, tous les vieux schémas qui font obstacles à vos désirs de Joie, de Paix et d’Amour. Un désir en lui-même n’est pas suffisant. Si votre croyance ne s’aligne pas sur ce que vous voulez, vous allez vous décourager. Mais si vous la mettez en lumière, alors vous n’aurez plus peur de recevoir.

Ne vous y trompez pas : un travail sur la “personnalité” qui ne s’accompagne pas d’une dimension verticale sera fragile, aléatoire, fluctuant et sans profondeur. En cela je n’accompagne pas à du “développement de la personne”.

A contrario, un travail “spirituel” qui ne tient pas compte de la personnalité et la maintient dans un état de division sans Conscience sera tout aussi illusoire.

Si vous avez besoin de clarté,

Si vous êtes arrivé au bout de vos ressources et de vos souffrances et que vous voulez vraiment en sortir,

Si les réponses vous paraissent évidentes mais que pourtant votre Vie ne bouge pas,

Si vous êtes prêt à devenir maître de vous-même et acquérir un autre discernement des choses,

Si vous êtes prêt à venir dans l’esprit de vous en sortir, de construire, parce que tout événement qui “vous arrive” n’est jamais une condamnation mais une proposition de la Vie à laquelle il est toujours judicieux de répondre ,

Soyez la bienvenue.

Laurence Besnard-Darolle

• 0648253100

avenue de Maurin

34070 Montpellier

Sur RV à Montpellier

Egalement par ☏ et Skype 🖥

• 1 séance pour faire le point sur votre vie : 100€ ◖◗Durée de la séance : 1h 1/2

Forfait si vous vous engagez dans la durée : 60€/heure pour un engagement de 6 séances minimum [soit 1 séance/3 semaines]◖◗Durée des séances : 1h

Des séances supplémentaires pourront être mises en place selon vos besoins.

• 웃유 COUPLES

Durée des séances : 2h

Honoraires ~ 110 €

• ⌘ MÉDIATIONS, RÉSOLUTIONS DE CONFLITS & CONSEIL EN ENTREPRISE

(Formation CNAM – 2011)

relations parentales, familiales, voisinage, héritages, etc … ~ me consulter

Médiation en Entreprise, conflits, licenciements, burn-out, aide au recrutement ~ me consulter

• 🝠 RETOUR DE PRATIQUE POUR LES PROFESSIONNEL.LE.S (Thérapeutes, CPE, Policiers, Auxiliaires de vie, infirmier.e.s, Professeur.e.s …)

Durée des séances : 1h30

Honoraires ~ 135€

Vous êtes responsable de vous-même et votre Vie doit être votre priorité comme elle devient la mienne lors de nos rencontres.

C’est pourquoi j’offre toujours une disponibilité par tél en-dehors des séances en cas de très importantes difficultés.

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Tous des anges

C’est une rencontre inattendue que je souhaite vous partager. Comme toute rencontre inattendue, elle a sa part de mystère que je me garderai bien d’élucider. C’est la rencontre avec un petit ange nommé.e Madison. Innocent.e par sa taille, peut-être, mais grand.e par le cœur. Car tous nos enfants, et quelle que soit la couleur de leur peau, leur origine ou leur langue, sont les semences d’un monde à venir que nous souhaitons plus léger, plus ajusté à la vraie potentialité d’un Homme conscient de ses richesses intérieures. À ce titre, « Baby Madison » nonobstant son identité officielle, n’a pas vraiment d’âge, ni de couleur. Il parle de vous, il parle de moi, il parle de cet endroit intérieur où plus rien ne nous sépare les uns des autres. Il nous parle d’un Jardin d’Eden dont nous n’avons jamais été chassé, mais où nous nous sommes endormis.

À ce titre, Mason EWING vient comme un Éveilleur, quelqu’un dont le parcours nous rappelle que tout est toujours possible à celui qui croit. Que le Respect de l’Humain, la tolérance, la dignité, sont les piliers fondateurs qui nous permettent, ici et maintenant, de sortir de nos marasmes intérieurs.

J’apprécie chez lui qu’il parle d’expérience. Car je suis lassée – tout comme vous peut-être – des faux-semblants et des fausses postures qui pourraient nous faire croire au pire plutôt qu’au meilleur. C’est pourquoi je choisis de faire confiance à celui qui a connu ce pire pour nous offrir le meilleur de lui-même. Et ce meilleur ne va jamais seul. Il va avec le plus grand qui nous habite, nous pousse vers le haut. Dis-moi comment tu t’es remis debout et je saurai si je peux te faire confiance.

Les mots n’enseignent rien. Seuls les actes.

Ceux qui héritent du Royaume sont toujours des enfants. Laissons là jugements, mensonges et brillance du monde. À l’effigie du bébé Madison qui appose du braille pour que les malvoyants puissent reconnaître au toucher la couleur du vêtement et l’activité correspondante (sport, jeux, activités…), sortons de nos aveuglements.

Allons vers ce qui en chacun de nous cherche à déployer ses ailes, nous rassemble et nous honore en soutenant ce projet.

Laurence Besnard-Darolle.

veillesurmoncoeur.com

Mason Cyrille Elong Ewing, est né le 9 avril 1982 à Douala, d’un père américain et d’une mère sicilienne et camerounaise. Il est producteur, réalisateur, scénariste, éditeur, écrivain, styliste. Il réside en France et aux États-Unis, à Los Angeles où se trouve le siège de sa société, Mason EWING Corporation. À 14 ans, il perd la vue, et se retrouvera SDF. Il s’est donné pour mission de se faire connaître auprès de la jeunesse, la création d’un orphelinat est en projet.

Retrouvez son autobiographie « Les yeux du destin », auto-éditée par Ewing Publication, 2019.

Le travail, nouveau champ de bataille

La course au profit et à la rentabilité, le manque d’humanité et de considération au sein des équipes, l’humiliation et les harcèlements apportaient déjà les drames au sein des entreprises et des familles. Nous aimerions pouvoir dire que les choses ont évoluées et que la société dans son ensemble s’est donnée les moyens de grandir. Hélas, la situation au travail est de pire en pire et l’actualité ne fait que la renforcer.

Devant cette vague qui ne concerne pas seulement la pandémie et ses conséquences mortifères, certains salariés sont entre la vie et la mort sur le lieu même de leur profession. Ce qui, autrefois, évoquait une activité rémunérée oscillant entre une vraie vocation et le simple besoin alimentaire, est aujourd’hui pour beaucoup un pur champ de bataille dont les salariés – cadres et non cadres – sortent rarement gagnants. Malgré cette belle idée du « win-win » qui nous voudrait tous vainqueurs et, à défaut, au moins suffisamment résignés pour arrêter le combat, « travailler » s’apparente aujourd’hui pour certains d’entre les humains à se mettre en danger psychique au risque d’y laisser sa peau. Devant tant de détresse, tous les professionnels de santé que nous sommes se mobilisent au mieux de leurs compétences – et elles sont nombreuses – pour accompagner ceux qui ont besoin d’écoute, de soin et de bienveillance.

La médecine du travail est en première ligne de ce terrible tsunami, suivie bien sûr de toutes celles et de tous ceux qui donnent leur temps et leur énergie à tenter d’adoucir et d’accompagner ce qui va nécessiter peut-être un changement de vie radical. Ou pas. En tout cas, une transformation intérieure du système de valeurs personnelles d’un être.

Car nous sommes dans une phase qui ne concerne pas seulement l’individu mais l’humanité toute entière. Après cette sorte « d’arrêt sur image » à laquelle nous avons pu assister en 2020, le monde tout entier semble aller vers le chaos et la déstructuration globale.

Le monde du travail n’échappe pas à cet autre monstre pandémique. Celui-là n’est plus caché sous notre lit : il semble bien vouloir nous dévorer tout cru s’y nous n’y faisons pas face avec courage.

Sur la terre comme au ciel

Je ne ferai ni vent ni bruit. La lande restera déserte et les oiseaux chanteurs muets. Ni vent ni bruit quand vient la fin. Juste un petit soleil qui d’abord s’est allumé, puis s’éteint. C’était un petit soleil de jour comme on en voit chaque matin. Un petit soleil pour une grande journée. Une journée de noce, une journée d’alliance. Je suis petite et Tu es fort. Et Tu es faible aussi, posé comme un poème dans le monde. Ton Coeur a le rythme de l’Amour quand il se donne justement pour ce monde là, qui ne tient plus compte de rien, qui bat la campagne pour quelques vanités et de petites chimères. Je suis légère et Tu es lourd, et très grand aussi. Il n’est pas facile de Te porter ni même de Te cacher. Ton sourire ressemble à un arbre qui penche, et Tes mains ont la force des mains de l’ouvrier, du travailleur, de l’occupé. Quand Tu marches, Ton pas reste certain, solide et tranquille. Tu sais où poser le pied, où porter Ton regard, avec des mains qui ressemblent au balancier du coeur. Tes yeux sont très sombres, et Ton regard est doux. Il est sombre et la Lumière aime à s’y promener. Je ne sais d’où vient cette lumière, sans doute du coeur du Père qui se promène avec toi et visite la terre. Tu amènes toutes les saisons de la vie, la naissance, la mort et les petites surprises du temps qui toujours passe. Ton vêtement est blanc, d’une blancheur crue et lavée, usée par le lavage du soleil et des pluies. Ton corps semble porter la terre entièrement et pourtant il me semble qu’un simple souffle pourrait le faire disparaître à jamais. Tu es d’ici et pourtant Tu n’en es pas. Tu passes et tous veulent te suivre. Tous veulent que tu les regardes, au moins une fois, pour se sentir vivants. Pour que leurs vies aient l’air de valoir quelque chose, avant de disparaître. Tous attendent une parole, de celles qui vous trouent un coeur, qui vous suspendent au ciel, pour n’en plus revenir.

Il ouvrira les bras

Nous étions comme un jardin sans eau, suspendus entre deux mondes. Asséchés, sans espoir de retour. Nous étions comme un arbre dans un sol abîmé. Nos feuilles avaient jaunies et la plupart étaient mortes, tombées avant même d’avoir porté du fruit. Et c’est dans cette Terre étrange qu’il nous a été demandé de vivre.

Et toi, tu ne veux pas rester là, pas plus y vivre qu’y mourir. Et pourtant, ils te demandent de chanter, de sourire et d’y mettre au monde tes enfants. Mais tes enfants non plus ne veulent pas de cette terre là, qui les détruit et les enterre. Tes enfants sont comme toi, ils veulent le Souffle encore plus fort que le petit oxygène que tu leur proposes. Ils veulent la Lumière qui ne meurt pas même lorsque je jour s’éteint.

Tes enfants sont comme toi, ils sont comme moi, les tiens comme les miens. Ils avaient une âme, un jour, et nous en avons perdu le souvenir. Ils avaient un joli cœur d’enfant, plein des beaux cadeaux qu’ils voulaient nous offrir. Aujourd’hui, leur âme est comme une plaie intérieure, et comment leur en vouloir puisque nous-mêmes avons vendu la nôtre?

Où sont passés tes dimanches, dis-moi, qu’en ont-ils fait ? Et toi, où as tu rangé tes photos, tous ces petits papiers d’un temps qui n’en n’a plus rien à faire de toi et de tes petites histoires. Tous ces disparus, partis sans laisser d’adresse au milieu des vivants et des morts, et tu ne les ramèneras pas. Tu dois les enterrer dans le Jardin en attendant les jours meilleurs d’une Vie Nouvelle. Et leur image ne sera plus jamais comme avant car ce que tu cherches à retenir n’existe pas. Ce n’est qu’un tout petit vent qui te ramène vers une joie semblable à la douleur qu’elle a laissée. Car la joie de ce monde, toujours entre deux eaux, toujours passagère, oui, elle est comme de l’eau. Une eau qui garde un peu de l’amertume qu’elle dépose, dans le sillage de ce qui ne revient jamais.

Nous sommes comme un jardin, suspendus entre deux Mondes. Notre feuillage ne fleurit plus et la douleur est là. Tout fait mal et tu ne sais pas pourquoi. Parfois, quelque chose s’allume et tu te souviens que tu n’es pas chez toi. Et tu sais que ton Chant ne peut s’épanouir sur une terre étrangère. Alors, il est temps pour toi d’entamer le chemin du retour. Mais sache que tu devras tout laisser derrière toi. Parce que c’est un chemin où traînent la Solitude et le Doute. C’est un Chemin qui cherche sa lumière, sa tendresse et sa route. Il y a cependant une Promesse que je peux te faire et qui te nourrira : ta Solitude n’est qu’illusion et le Doute le poison qui l’accompagne. Car Il se souvient de toi Celui qui ne sommeille ni ne dort aux portes des villes et du Coeur des Hommes. Alors, je sais que tu reprendras la harpe déposée sur la branche de l’Arbre. Tu te tiendras debout une bonne fois pour toutes. Et tes bras seront grands ouverts sur ce Monde agonisant, comme un Messie sur toutes les vies perdues des Hommes. Et c’est là, je le sais, que tu lèveras les yeux vers le Ciel.

Maintenant, commence à chanter.

Tout ce qui est mis en Lumière devient Lumière

J’ai marché sur Ses mains avant de marcher sur l’eau. J’allais avec le Coeur en avant et pourtant les ténèbres restaient consistantes et sévères. Depuis l’enfance et la naïve petitesse de l’Attente, je cherchais et je ne trouvais pas. Je cherchais dans le Monde, dans la lumière et les histoires. Je cherchais dans un autre la force et la solidité. Et, parfois, il est arrivé que cela soit bon et lumineux. Mais la fragilité t’explose en face car l’Ignorance est une bombe à retardement. Alors tu reprends ton chemin, et ton petit courage te porte sur la route. Et les jolies tendresses du Monde aussi. Un peu. Et de nouveau des voyages et des montagnes. Des attentes et des douleurs. Et puis vient la petite plaine, parce que la Vie sait être bonne. Tu bois à la fontaine d’un repos qui, pour être bien mérité, n’est pas encore certain. Il y a pourtant cette petite Eau Pure, ce calice vivant qui coule à l’intérieur de toi. Et tu ne sais d’où elle vient ni où elle va, car c’est le propre de l’Eau. Et c’est cette Eau qui te porte encore quand ton âme s’apparente à de la glace, au rude hiver d’une saison infernale. Et tu observes que tout le feu des enfers ne te réchauffe pas mais entretient ta souffrance. Et cette fausse lumière t’entraîne à croire que c’est là que tu dois vivre. C’est la puissance d’un mensonge qui n’éclaire que ton égo et te maintient dans l’illusion d’une damnation qui serait éternelle. Et quand je parle de l’enfer, je parle ici de cet endroit sur la Terre qui te porte. J’évoque le propre enfer qu’est l’oubli de toi-même et de ta puissance. Non pas une misérable puissance égotique, non pas le plus minuscule et le plus pathétique de ta personne. Non. J’évoque ta Lumière et le Silence des profondeurs. Car cette Lumière creuse un trou à l’intérieur de toi, aussi sûrement qu’elle apparaît chaque matin pour la Vie. C’est cette Lumière là que tu dois retrouver comme si ta vie en dépendait. Car tant que tu crois que tu n’as besoin de rien c’est que tu as mort. Et c’est pour te réveiller que la Vie t’ouvrira les bras afin que tout s’en aille de toi. Tes amours, tes biens, tes enfants, tes voyages et toutes tes histoires.

Enfin, tu seras devenu léger, l’Eau pourra te porter.

Le sourire du Silence

L’immobilisme gagne du terrain et ne devrait pas interférer avec la Vie. Tu ne dois pas te figer sous la peur qui est juste l’oubli de la Paix de ton Être.

Mais enfin qu’est ce que la vraie Vie, dis-moi ? Où sont nos magasins, nos boutiques et nos cafés ? Où sont nos emplois et nos bureaux ? Et puis aussi, où sont nos salaires ? Où est passé la santé pour nos enfants et le Souffle pour tous ceux qui ont souffert et s’en sont allés ? Mais enfin, nos désespoirs, nos chagrins, et si la Vie ne vaut rien qui a bien l’air par ici de ne plus rien valoir ?

À tout cela je ne peux répondre que par le Silence. Non pas un silence qui manquerait simplement du courage de vous répondre, mais un Silence intérieur. Un profond Silence qui pourrait bien s’étendre jusqu’à vous pour vous donner un peu de repos. Une pause, une suspension, ce ´Selah’ des hébreux entre certains Psaumes car même dans la prière il faut le temps de l’intériorité. Quelqu’un qui vous dit « Arrête et Écoute ». Dispose ton coeur. C’est le temps de la semence. Le temps nécessaire avant la moisson. Le temps de l’espérance et peut être de l’angoisse aussi pour certains. Cette angoisse, fausse pensée et projection du pire n’est pas la Pause. C’est le mensonge de l’âme posée sur son histoire ancienne, avec ses fausses croyances, ses idées amplifiées qui colorent ton regard et te coupent du Reel. La Croyance n’est pas la Connaissance.

L’Ame te coupe de l’Esprit, elle t’allonge au lieu de t’elever. Elle discute et sème un brouillard de pensées difficiles. C’est comme une brume sur ton Coeur, un ciel gris et pesant. Lève-toi et va vers la Clarté, la Pureté. Garde les yeux ouverts à l’intérieur de toi afin de ne pas te laisser embarquer par les mondes de l’Apparence et du Mensonge. Ne t’affale pas dans la résignation et la tristesse. Vois l’arbre et sa saison, les retrouvailles de son printemps après l’hiver. Quand tout se tait, tout est il mort ? Et même la mort n’est elle pas une autre forme que prend la Vie quand elle se tait ?

Je n’ai pas la réponse aux questions des questions. Ou plus exactement je n’aurai que la mienne. Il vous faudra trouver la vôtre, aller chercher la racine de votre arbre intérieur afin que vos branches portent du fruit. Il y aura des saisons, et des pierres autour de vos racines, et parfois vous devrez renoncer même aux fruits : tous ces fruits alléchants qui sont tous les désirs qui vous possèdent et vous poussent vers l’extérieur de vous même. C’est un temps pour aller vers vos racines, vos sombres rêves, vos négativités, pour approfondir l’enracinement qui permettra une éclosion naturelle. Résistez à la tentation du premier fruit et souvenez vous de cette histoire d’un Jardin que nous avons perdu.

La liberté intérieure demande de la patience et de la profondeur. En ce printemps magnifique qui nous émerveille dans sa floraison, en même temps qu’il vous rappelle au vivant, revenez vers la Source et les racines intemporelles de la Conscience. A La Présence même de l’Amour. L’Amour n’est pas sentimental, il ne colle pas aux doigts et n’attache personne. L’Amour est droit et souple, Il est la Puissance et la Clarté. Il est sans raison extérieur et sans la nécessité d’un autre pour être Là. Il est Lumière intense et claire, posée, vibrante. Il est nucléaire et souple, il est un enfant rieur, une pure explosion intérieure.

Cette explosion est un Feu, Il consume tout ce qui ne t’est plus nécessaire.

Cette clarté est comme une Eau, souple et toujours paisible, stable et tranquille qui ne peut te noyer.

Il est Toi dans le Jardin intérieur de la Conscience que tu Es. Il n’a ni commencement ni fin.

Sachant cela, tu peux sourire.

N’oubliez pas le printemps

La vraie liberté reste à voir. Ne pas se fier aux apparences reste un Don du Discernement. Bien sûr, les maladies et quelques autres contagions. Cependant, à défaut d’écouter le pire et de creuser vos plaies, vous passerez à côté de l’Essentiel. Bien sûr, ceux qui quittent et ceux qui restent : rien ne vous appartient, rien n’est à vous.

Il faudra bien partir de quelque chose, quelle qu’elle soit. Pour vous aussi, il y aura une porte, un départ, une fin annoncée. Ou très silencieuse. .

Aujourd’hui la Peur, l’Angoisse, frappent à la porte de vos Vies et ni vous, ni moi, ne pouvons rien à ce qui se promène. Peut-être. Cependant il vous reste le plus puissant : le choix que vous allez faire. Votre réponse est bien plus importante que l’événement. Parce qu’une chose est sûre, le printemps se fiche bien de la maladie, et même de la Mort. Le Printemps sait que la Mort n’existe pas, il est bien placé pour ça. Je peux même dire qu’il en a fait une spécialité. Ce matin tout nous revient du Jaune et du Violet. Le Mauve est à nos portes et les cerisiers sont blancs. Toute la Vie vous fait face. La vraie, profonde et joyeuse. Imputrescible.

Enfin, le Monde entier est logé au même endroit : sur la Terre. Ce Monde, tout entier, bat finalement à l’unisson. Du noir au blanc, du chinois à l’Afghan, du Bouddhiste au Musulman, tous égaux, tous unis sous la contrainte. Voilà qu’un hôte indésirable, invisible à l’œil nu, a fait plier la Terre entière. Dieu a de drôles de manière. Ou peut-être le Diable : vous choisirez votre camp.

Et puis ce Silence, ce merveilleux, cet incroyable Silence de la ville qui enveloppe la Fleur et l’Humain. Tout ce à quoi vous allez devoir faire face, de vous-même et de l’autre. Ah ! Quelle histoire ! Aucune fuite ne peut plus vous tordre et vous balader. Les binômes devront se parler et les familles se supporter. Quelle épreuve, quelle jolie farce du Vivant ! Les solitaires devront aller sur des chemins que, très souvent, ils choisissent d’ignorer : leur propre enfer personnel. Avec tout ça, la messe n’est plus possible et la kundalini attendra. Quelle merveille ! Même Netflix ne pourra vous sauver de cette incroyable contagion de la Vie qui vous pousse. Terriblement. Puissamment.

Tous vos Printemps sont à vos portes. Laissez fleurir.

Quand je pense à toutes ces prières, ces sadhanas, ces méditations. Toutes ces incantations, toutes ces danses, toutes ces larmes. Tous ces Evangiles, Coran et Bhagavad-Gita. Et voilà que, pour la première fois depuis que le Monde est Monde, nous sommes exaucés : enfin, nous ne faisons plus qu’Un. Prenez de la hauteur : un Ciel se déploie qui nous prend par surprise. Quand l’enfer est sur terre, c’est que le Paradis y est aussi : ils vont, inséparables, comme l’obscurité l’est de la Lumière, le chaud du froid, le blanc du noir. Personne, ici, n’a la main sur le sombre et la désolation soufflés par les vents contraires. Porter dans vos Cœurs tous ceux qui, en ce moment même, luttent et combattent, sous quelque forme que ce soit, ne doit pas se faire à la légère. Oui, ne soyez pas trouvés légers. La superficialité ne devrait rien avoir à faire dans vos vies : elle vous aveugle, et vous vous racontez des histoires inutiles,difficiles , qui ne sont que de la Mémoire entretenue, de la souffrance émotionnelle, sans doute le virus le plus addictif au monde. Et vous voilà malades de vous-mêmes. En réalité, confinés depuis bien longtemps dans votre histoire. Ah ! Voilà bien le moyen, enfin, d’en sortir et de crever l’abcès. Vous n’avez rien d’autre à faire dans les jours à venir. A part, peut-être, prendre soin de vous, et donc de l’Autre aussi. Prenez votre Etre à bras le Corps et faites-Lui confiance : il vous sortira de votre misère et de votre impuissance apprise, tous ces conditionnements avec lesquels vous vous détruisez.

Tous vos Printemps sont à vos portes. Laissez fleurir.

La Vie n’est pas un roman

Je pense à tous ces grands Êtres qui ont marché sur la Terre. Tous ces Esprits profonds, joyeux et tendres. De Jésus à Moise, de Bouddha à Krishna. Avec cette Joie d’Être comme le doux noyau du pépin avant sa germination. Quelque chose de Grand, quelque chose de Beau, vous a été révélé et très peu d’entre vous osent tendre la main vers le grand Fruit de la Réalisation. Il y a toutes ces circonférences, ces grands cercles d’hésitations et les mauvaises fréquentations. Tous ces regards portés vers cet œil noir et tordu d’un monde illusoire. Tous ces oublis de Soi et des autres font pencher la Vie du mauvais côté. Toutes les falsifications intérieures, les petits mensonges et les fausses identités vous mettent la tête à l’envers. Et voilà que le parfum de la Rose ne vous suffit plus. Ni la splendeur du grand Arbre. Ni même le Sourire du Petit. Il vous faut des « choses », et il vous les faut « grandes » et bien visibles. Dieu n’est plus dans le Caillou, mais le Diable reste dans votre chaussure. C’est le frottement de la Vie qui vous fait mal, vous ralentit et vous fait saigner. Alors vous sortez vos vieilles photos, les photos du temps où vous vous sentiez aimés. Du moins, un peu plus aimé que maintenant. Alors vous aviez une Mère, alors vous aviez un Père, un Frère peut-être, ou peut-être une Sœur. Vous les avez laissé derrière vous pour avancer plus légèrement. Vient le jour où cette légèreté vous pèse, les souvenirs vous remontent à la gorge et quelques larmes sur vous-même vous apportent de la fraîcheur, cette petite ondée de l’apitoiement sur soi. Vous oubliez que c’est vous qui, en secouant la poussière de vos chaussures, avez marché sur le Coeur de la Mère, le Coeur du Père, et possiblement aussi, sur les Cœurs des Frères et des Sœurs. Votre mémoire est très courte et vous vous êtes endormi. Nous attendons tous votre Réveil. Alors vos yeux s’ouvriront et peut-être, je dis bien peut-être, un Souffle nouveau émanera de vous et se souviendra du miel de la Vie. Enfin vous cesserez de vivre soumis, vous reviendrez vers le Réel, cette compréhension des choses cachées de l’univers : la Vie est Feu, L’Esprit est Lumière, et tout aspire à votre Beauté.

C’est dans le calme et la confiance que sera ta force

Avant d’atteindre le jour de ta présentation au monde, tu devras demeurer dans le désert. Et cette idée même peut déplaire au personnage que tu mets en scène tous les jours de ta vie. Je comprends que cela puisse froisser les ailes minuscules que tu t’aies fabriquées au fil du temps. Et quand je dis au fil du temps je parle de tous ces jours que tu as fait tiens depuis ta mise au monde. Car tu crois encore que tu es né quand tu ne fais que survivre, aux dépens de toi-même et des autres aussi. Et dans ta petite et possessive création, tu te crois maître des lieux. Tu tournes dans ton petit cercle de « pouvoir créatif » avec toutes tes prétentions de libération de toi-même et des autres. Et je crois bien que la Vie se moque bien de ta collection de petites images intentionnelles. J’irais même jusqu’à dire qu’Elle pourrait en rire si ce n’était pas si désespérant. D’un point de vue humain je veux dire. Car la Vie ne désespère jamais de toi, cela se saurait. Elle continue encore et encore de venir à toi avec une patience infinie et très tendre. Et la tendresse de l’Amour prend parfois des tournures soudaines qui nous paraissent inappropriées. Tu voudrais la petite comptine de l’enfance, la jolie boîte à musique censée t’offrir tout ton tas de jolis rêves. Et voilà que, parfois, c’est le tsunami de l’épreuve à laquelle tu crois pouvoir résister. Et le meilleur de l’histoire, c’est quand tu dis “ne pas vouloir y résister”, (je me dois de reconnaître que tu as bien appris ta leçon). J’observe que tu mets en place toute une stratégie intérieure et très humaine qui ne te mènera nulle part. Pas là, en tout cas, où tu crois vouloir aller. Les stratégies du Monde ne sont que de fausses lumières. Ton développement personnel est le médiocre chemin de compensation à toutes tes pertes. Bon, ce pourrait être un début (et je dis ça simplement parce que je ne veux froisser personne). Mais enfin, ne vois-tu pas que tu es perdu ? Perdu en toi-même, perdu avec les autres que tu n’arrives pas à comprendre parce que tu te connais si mal ? Tu poursuis une quête inutile qui est la quête du « moi-même » dans le Monde. Tu résistes à l’Amour qui pourrait bien te dissoudre. Laisse-moi corriger, qui très certainement te dissoudra. Mais cela, tu ne le veux pas. Tu veux poursuivre des rêves chimériques d’accomplissements personnels, romantiques, sexuels, financiers, artistiques, voyageurs et lointains, et quoi d’autre encore ? Tous ces accomplissements de toi-même te laisseront dans ton enfer. Ils sont inutiles et vains. Toute la souffrance du monde est là pour que tu t’en souviennes. Toute ta souffrance est là pour que tu ne t’endormes pas complètement. Voilà pourquoi tes boîtes à musique ne te seront d’aucune utilité. Elles sont la voix des trompeuses sirènes qui t’entraîneront vers le fond. Et toi, tu te laisses glisser avec délectation vers le sombre et l’oubli de ta merveilleuse Nature. Tu crois que tout ce qui brille, qui chante ou qui semble nouveau, a de la valeur. Tu es simplement très paresseux, tu laisses tomber à terre tout ce qui pourrait te sauver de ton « toi-même ». Et peut-être même, ici et maintenant, ce que j’essaie de te dire, cela aussi tu le laisseras passer. Et tu dis encore « je sais » quand je te dis cela, parce que tu n’as pas encore renoncé à ce qui, en toi, croit savoir : ton Ego spirituel est dangereux pour nous tous.

Ce « savoir » me montre simplement que tu es encore plein de toi-même et que tu n’as pas capitulé devant la Vie. Ou l’Amour. Ou Dieu. Tu feras ton marché avec les mots qui te conviennent (là encore, je ne voudrais reveiller personne). Comme tu as toujours fait, devant ce que tu ne comprends pas, ce que tu n’as toujours pas vu, et toujours pas entendu. Perdu tu es, perdu tu resteras jusqu’à ce que l’air devienne irrespirable ou manquant, jusqu’à ce que tu cesses de vouloir avoir raison pour justifier le mal chez l’autre, l’injustice chez toi, ô pauvre petite personne que tu es, ballottée par des flots incertains et de soudaines tempêtes personnelles. Et tu n’accomplis rien de ton Essence venue ici pour mettre fin à la misère intérieure de chacun. Tu te vis tantôt au sommet de la montagne et tu attends un brillant futur, un amour éternel, un fabuleux voyage. Puis tu te regardes sombrer dans les abysses. Avant de rebondir encore grâce à de pitoyables et fragiles montgolfières.

Bien sûr, les problèmes du monde, les injustices et les violences, mais tant que tu te croiras dans le camp des « bons » rien de ce que tu nous apportes ne viendra nous aider. Si seulement tu pouvais te taire, ton silence pourrait laisser passer la Lumière. Tu pourrais enfin ouvrir ton Coeur et tout laisser tomber. Capituler. Abandonner, enfin, ta petite et délicate « volonté personnelle «  de vouloir changer, t’améliorer. Il ne s’agit pas de t’améliorer : l’enfer, dois-je te le rappeler, est pavé de toutes tes bonnes intentions. Pourquoi vouloir arranger le médiocre et la petitesse ? Pourquoi vouloir garder l’illusion de pouvoir aimer vraiment ? D’où te vient cette idée bizarre que cela même est possible ? Les pâles qualités de ta petite personne que tu tentes à « vouloir développer » finiront bien par ressortir un jour sous ce vernis de piètre consistance que tu nommes « amélioration ».

Il suffit d’attendre.

Va dans ton désert et fais face, enfin, à ta souffrance, tes limitations et tes repères trompeurs. Tu verras, peut-être, que tout cela n’a pas d’autres origines que ta misérable condition sur cette terre. Tant que tu ne demandes pas Grâce, tu ne pourras pas en sortir. Chercher à l’extérieur de ton Coeur est le chemin de toutes tes désillusions. Il est à l’opposé même des retrouvailles que tu cherches.

Reviens à toi, apprends à pousser de l’intérieur plutôt que de repousser tout ce qui te dérange et que tu crois en-dehors de toi. (Note que j’apprécie ton sens de l’humour, mais celui-là risque fort de t’être préjudiciable).

Tes propres forces, aussi louables soient-elles, sont vouées à la mort. Il est temps.

Cesse d’alimenter ton mental à vouloir chercher des causes à tout ce qui t’arrive, des raisons à tout ce qui te pèse et deviens un Être courageux. Prends le chemin du retour. Car la souffrance n’est ni à vouloir, ni à accepter : elle est à vivre. Laisse-la te traverser, fais « corps » avec elle et plus rien ne fera obstacle à cet Amour que tu cherches puisque l’Amour, c’est Toi. Laisse circuler le Divin, le Plus Grand, le Plus Puissant. Alors tu pourras nous atteindre aussi. Laisse ta « personne » qui n’est personne, ton minuscule et pourtant très suffisant « moi » se retirer. Toutes tes défenses que tu justifies et qui nous détruisent : reconnaît-les. Définitivement. Renonce. Alors, tout en toi circule et revient à la Vie. Alors plus rien n’est à réparer puisque tout est nouveau et que tout en toi renaît.

Tu redeviens pour nous Dieu sur la terre. Et je redeviens pour toi Dieu sur la terre. Nous sommes tous ces Dieux intérieurs, reliés entre nous par la Grâce du Dieu Créateur des mondes. Cette Source qui nous porte avec son Souffle, celui-là même qui te permets à l’instant de respirer sans que tu y prêtes attention.

Reviens Te retrouver. Retrouve le calme et la confiance. De là naîtra ta Force, ta Paix. Toute la Clarté dont le Monde a besoin pour s’éveiller.

L’Arbre de la Grâce

Quand naît la douceur de l’automne, tu choisiras ton feu, tes rouges et ta brûlure. Tu iras vers l’arbre tombé, asséché, ses moisissures et ses feuilles allumées. Tu verras le coeur de la Source dans tout ce qu’Elle fait, pour la mort comme pour la vie. Pour aujourd’hui, comme pour toujours. Cette flamme, minuscule, peut-être, te parle au cœur de ta saison, quand les jours s’assombrissent et que ton ciel pâlit. Quand la nuit tombe et que les jours disparaissent prématurément, s’exalte ta lumière posée sur ton sel, ta larme et l’abandon de toi-même.

Sur l’Arbre de la Grâce tu pourras accrocher tous tes cœurs, ton âme et ton corps avec. Et moi, je viendrai, juste pour toi, contempler ta chair briller dans le noir. Et toi, posé sur cet Arbre, tu t’abandonneras à l’Amour que tu es et que retient le Monde. Tu voudras t’envoler, (c’est un souvenir que tu gardes encore, qui parfois te fait souffrir car ta chair est faible, merveilleuse et pourtant souvent triste). Avant les tendres ailes qui te porteront jusqu’à la Maison, n’oublie pas que tu as choisi de te poser là, tout au milieu de nous.

Souviens-toi que cette Vie est faite pour toi : tu as toujours ton mot à dire. C’est pourquoi les meilleurs d’entre vous se retrouvent à genoux, les petits cheveux dans les yeux et de la boue sous la langue. C’est normal, avec cette terre qui bouge tout le temps, qui fait dans l’espace tous ces petits ronds. C’est pourquoi tu ne dois pas fixer tes yeux dans les yeux du grand soleil, mais bien plutôt le chercher à l’intérieur de toi. Il arrive qu’il brûle mais c’est pour les grands froids. Pour toutes ces heures qui n’arrivent qu’à toi, du moins c’est ce que tu crois. Mais toutes ces heures sont bleues, et noires, et rouges, aussi. Elles sont comme toi, elles sont comme nous, de petits pétales comme de tendres mains qui te poussent en avant et te disent « Souviens-toi, s’il-te-plaît, ramasse tout ce que tu laisses tomber à terre avec tant de négligence et par manque d’attention. Que ta nuque soit souple sans servilité, ton coeur odorant sans duplicité et tes yeux plus souvent clairvoyants que fermés. Pourquoi ne vois-tu pas que tu n’es jamais seul, jamais oublié, toujours aimé ? Ton coeur est sec, dispersé, affamé, toujours à chercher au mauvais endroit. Et tu le poses n’importe où, n’importe comment, pour n’importe quoi, et souvent, pour n’importe qui. Ramasse tout ce que tu laisses tomber à terre, avec tant de négligence, et par manque d’attention ».

Nulle gloire alors, et même pas de la petite tendresse humaine. Rien. Ou vraiment pas grand-chose, il faut le dire.

Quand naît la douceur de l’automne, tu choisiras ta danse, ta puissance et ton chant. Tu iras vers l’Arbre tombé, ses déchirures et ses feuilles allumées. Tu déposeras à ses pieds tous les petits cadeaux de ta vie, tout ce dont tu te souviens, tout ce que tu n’as pas oublié. Alors l’Arbre pliera jusqu’à toi, simplement. Il aura, posé sur ses claires et tendres feuilles, tous les embrasements que tu cherches, toutes les joies que tu attends et toutes les grâces à venir.