Celui qui sème avec larmes moissonne avec allégresse

C’est le chagrin, la peur, la douleur, qui donnent naissance à cette petite eau. Petite eau devient long fleuve, sanglots, torrent tumultueux, incontrôlable. Vue du ciel, cette eau qui s’écoule est majestueuse. Il s’agit d’un liquide précieux, pure et salé, porteur d’espérance.

Car chaque larme tombée à terre assouplit les résistances de ton cœur. Le sel à l’intérieur aide à te souvenir qu’une graine a été semée. C’est le sel de la terre qui accompagne la lumière que tu es dans ce monde.

Parfois, tes larmes sont une petite eau pour la Joie. Tu as tellement souhaité et voulu cette création que tu t’autorises enfin à vivre ! Ton cœur éclate sous cette indicible émotion. Et quand ton cœur éclate, il en ressort de précieux et purs joyaux.

Tes larmes pour ta joie, tes larmes pour ta peine, offrent aux autres la liberté de sentir battre leur Cœur profond. Tes larmes sont contagieuses, tout autant que tes peurs et tes joies. Si tu n’avais pas oublié qui tu es déjà, tes larmes seraient inutiles. Dans le Royaume, elles ne sont pas nécessaires car l’Expérience est pure et douce. Les fleurs y sont toujours tendres et l’Amour immortel. Dans cette plénitude, tout est vivant, étincelant et joyeux.

Tes larmes pour ta joie, tes larmes pour ta peine, lèvent les obstacles, dissolvent tes résistances. Elle sont le révélateur de ce que tu appelles « nostalgie », cette douloureuse émotion, cette pensée que tu es loin de chez toi et que tu t’es perdu. La nostalgie est l’indication diffuse d’être déconnecté de toi-même. D ’avoir oublié quelque chose et tu ne sais plus quoi. Elle t’indique qu’il est temps pour toi de rentrer à la maison, de retrouver ta puissance et ton repos. Bien sûr, il y aura encore et toujours quelques allers-retours mais c’est sans importance tant que la direction est connue.

Comprends. Quand les larmes montent, ton corps prends le relais et tu te sens submergé. Tu pleures souvent bien au-delà de la peine, tu ne sais d’ailleurs même plus pourquoi tu pleures et tes pensées amènent continuellement d’autres pensées souffrantes. Ce sont tes souvenirs, tes mémoires, tes trahisons, tes échecs et tes pertes. Les enfants font la même chose quand il s’endorment, épuisés par les sanglots. C’est une manière pour le corps d’apaiser les tensions et de soulager la vie. La puissance de tes larmes est proportionnelle à la puissance de tes résistances. Elles dissolvent les cailloux dans la rivière, soulagent le corps, permettent une libération, ouvrent un chemin vers la plénitude et la joie. Elles sont amicales. Accueille-les avec tendresse. Chaque larme qui tombe de ton œil t’apporte la clarté nécessaire.

Les larmes ouvrent les yeux des aveugles.

Alors, tu peux voir que ce que tu cherches c’est ta joie. Pour l’instant tu fais l’expérience d’habiter un endroit émotionnel intérieur qui ne t’autorise pas à être heureux.

Plus tu as une personnalité sensible et plus les larmes viennent aisément. Certains êtres, au contraire, ne pleurent jamais. Ils gardent en eux cette petite marée tranquille et belle. Seul le cœur brisé permettra la montée des eaux. C’est pourquoi ne soupire pas quand le cœur de ton prochain est enfin fendu et transpercé. Car c’est la Vie qui passe et se fraie un chemin. C’est la goutte d’eau tombée sur la pierre qu’est le cœur endommagé, nécessaire à la guérison.

Toutes nos larmes sont un chemin de grâce et de renaissance. Les écluses des cieux s’ouvrent, nous pouvons renaître et tout recommencer.

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