Archives de catégorie : COMMENT vivre la joie d’être une femme

Iras-tu au bout de tes capacités ?

Ai en ce jour des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, enfin. Ouvre tes yeux avec douceur, mais ouvre-les grands, afin de voir où tu marches et ne pas tomber. Si tu tombes, tu te relèveras, car celui qui reste au sol ressemble à celui qui est déjà mort. Ouvre tes oreilles avec joie et tend vers ton Etoile. Et ta véritable Etoile n’est pas tout là-haut dans le ciel, aussi haute que la terre serait basse et tremblante sous tes pieds en ce jour de terreur. Ton Étoile véritable vit dans la hauteur, la largeur, la longueur et la profondeur de ton Coeur. Elle est ton Essence, ton Être, ta vivante perfection.

Aujourd’hui, c’est un jour important. Car c’est le jour où tu peux choisir entre la Vie et la Mort. C’est le grand jour, fort, puissant, pour le recommencement, le pardon à toi même et la fin de tes violences intérieures. C’est le jour, et c’est aussi la nuit, car l’un ne va pas sans l’autre et chacun tient la main de l’autre dans la sienne. Ils vont toujours pas deux, comme la Vie se défait dans la Mort qui donne aussi la Vie. C’est ta Vie et pour l’instant, en tout cas, tu n’en as qu’une. « Ici » et « maintenant » c’est comme « partout » et « toujours ». Ta vie est, somme toute, très subjective, et dépend du la direction que tu lui donnes. Certains parlent du «sens » , alors réfléchis. Mais ne « réfléchit » pas n’importe quoi…

Vers le Haut ou vers le Bas, tu choisis ta sortie.

Je dis : va vers le Haut, le meilleur de toi-même qui est aussi le Centre. Ne te trompes pas de route. Ne cherche pas tant ton développement que ta réalisation personnelle. Le « développement personnel » pourrait être léger comme une petite plume d’oiseau. Tu croiras t’envoler, mais ta faiblesse te poursuivra. Ta « réalisation personnelle », c’est la racine de l’arbre avant l’éclosion de la feuille. Après la feuille, viendra le fruit, si tout va bien. Et quand je dis « si tout va bien » , je n’évoque aucune fatalité. Je pourrais dire : « si tu vas vers le Bien ». Le bien pour ton corps, pour ton mental et pour ton Esprit. Le Bien, c’est une lumière intérieure qui te guide et que tu sais reconnaître. Et voilà que tu as besoin de tes yeux pour apercevoir et suivre ce Maitre intérieur que tu fuis, possiblement, depuis la nuit des temps. Que vienne cette nuit, enfin, que tu puisses y tomber comme Alice au fond du terrier. Alors, je te souhaiterai d’y trouver la friandise nécessaire à te tendre vers le haut, le meilleur, ce qui en toi accepte de grandir, le ciel si tu veux. Et tu n’oublieras pas non plus d’avoir l’humilité de reconnaître que tu as besoin d’aide car, sans le Ciel, la Terre ne peut rien. Elle ne peut même pas être fécondée. Que viennent la pluie, le vent et les orages. Que chauffent le soleil, le métal, le grain de sable dans ta brûlure.

Quand je parle d’aide, je ne parle pas de celui qui t’accompagne à te prendre en pitié. Vois : en même temps qu’il appuie sur ta plaie, il entretient la sienne. Et s’il y a un temps pour faire crever cette blessure qui t’immobilise, il y a un temps pour cicatriser et se mettre debout. Et toi, tu veux juste dormir encore un peu, attendre que « ça » passe, quand c’est toute ta vie qui passe pour ne plus revenir. Et tu te plains, et la lumière te quitte à chaque mot que tu prononces. Tu ne vois pas que l’obscurité, c’est toi qui la pousse. Le fruit est amer et tes larmes aussi. Tout le sel est dans les larmes et pourrait te donner la vie si seulement tu voulais bien grandir. Tu pourrais être « le sel de la terre et la lumière du monde », à condition de te connaître. En vérité, tu en connais tellement sur toi-même, et si peu de toi-même. Ton jugement t’aveugle, car tu ne l’as pas trempé dans l’Amour. Observe et comprend. Sois intelligent, adaptable plus qu’adapté.

Fortifie-toi, prends courage, reconnais le Bon en l’autre, le Bon en toi qui donne la main au Mal que tu rejettes. Mais le Mal n’est que l’absence du Bien, tout comme l’Obscurité est l’absence de la Lumière. Ils n’iront jamais l’un sans l’autre et sont à jamais jumeaux sur la terre.

La Lumière éclaire le Bon, le bon de ce Souffle qui t’anime et te prête Vie. Car ta vie est prêtée et tu cours toujours vers je ne sais quelle destination propice à ton effondrement. Cet effondrement deviendra salutaire à tout changement. Celui qui en a assez de souffrir ira vers la volonté d’une transformation intérieure véritable. Et dans « volonté » il y a « vouloir ». Celui qui refuse de traverser son propre désert ne peut compter sur la manne offerte à celui qui choisit d’aller vers l’essentiel, autrement dit l’Infini.

Car, qu’est-ce que l’infini, si ce n’est la capacité de porter un regard entier sur toute chose, toute situation, toute personne ? Car qu’est-ce qu’Etre entier, si ce n’est la possibilité de voir le Bien dans le Mal ? Comprends que dans ce que tu qualifies de mauvais et d’obscur, il y a le terreau nécessaire à la clarté, la reconnaissance et la bonté. C’est ce qu’on appelle la clairvoyance : le discernement, pas la divination.

Là où tu as blessé tes mains, tu as vaincu la montagne. Avec ces mains abîmées, ces os brisés et les lambeaux de ta vie, tu dois voir que tu es bien plus que la petite représentation personnelle construite par ton mental et que tu paies à vouloir développer. Tu es ce que tu choisis d’Etre. Et « s’il faut de tout pour faire un monde », saches que tu choisis seul le chemin de ta réalisation.

Aussi, va vers la Vie.

Va vers toi.

Descend vers ta Source.

Et grandit.

Le sang des femmes c’est de l’Amour liquide

Il faudra songer à arrêter toutes les guerres. Celles du dehors et celles du dedans. Laisser les colères vous traverser sans vous y attacher. Les respirer comme le doux parfum de la Vie qui porte en terre une nouvelle semence. Vos colères sont rouges comme le sang, opaques et blanches comme tous les placentas de ces enfants portés et de tous ceux qui ne l’ont pas été. Vos larmes sont bleues comme les mers, tous ces océans qui vont et viennent. Les bateaux rentrent toujours au port quelles que soient leurs destinations. Et moi je dis, existe-t-il une autre destination que celle qui vous ramène à vous-même ? Y-a-t-il sur la terre un autre rivage pour vous accueillir avec vos peines ? Vos chagrins ressemblent souvent à des enfants perdus et jamais nés. Ils sont aussi tous ces passages obligés, ces maternités imposés, une jeunesse envolée. Toutes les contractions intérieures ne servent pas toujours à enfanter. Mais comme le corps ne ment jamais c’est à vous-même qu’il veut donner naissance. Votre sang ne vient pas d’une blessure et réjouit la Vie que vous êtes. Les couteaux c’est souvent vous qui les portez parce qu’on vous les a mis dans les mains il y a longtemps. Vos mères et vos grand-mères, leurs mères et leurs grand-mères juste avant, c’est une ronde qui tourne mal et pourrait s’accélérer si vous n’y prenez garde. La liberté ne se trouve pas au détriment d’un ennemi extérieur à vous et qui aurait l’apparence d’un homme ou d’une mère. La délivrance n’est pas dans le combat ni sur les champs de batailles. Elle ne se gagne pas au détriment d’un autre quelle que soit sa forme. Vous savez que rien n’est à combattre et que tout s’accueille. Vous en faites l’expérience à chaque fois que le lait monte ou que l’Amour revient. Les révoltes ne mènent pas à la paix et les justes colères ne concernent que les vagues au-dessus de l’eau. La mer elle-même est toujours dans un profond silence quelle que soit la saveur de l’écume. N’allez pas mes sœurs mourir sur le rivage car la guerre consume l’âme et beaucoup de beauté reste à venir. Vous êtes au cœur de la Vie qui ne demande qu’à vous bénir et vous adore. Laissez aux hommes le temps nécessaire à la maturité, offrez à vos mères le pardon d’une nouvelle naissance et voyez la grandeur, la puissance de cette éternité que tous les humains partagent, tandis que le voile qui nous sépare se déchire un peu plus tendrement. Ne cherchez la complétude qu’en vous-même car c’est le seul berceau qu’Elle connaisse. L’autre aura sa part à faire, et il n’est pas question de mettre la lumière de qui que ce soit sous le boisseau. Observez cependant comme les étincelles amènent un grand feu lorsque le vent souffle dans la bonne direction. Soyez l’étincelle plutôt que le feu et laissez les vents prendre de la hauteur.

Votre sang est la lumière du monde qui enfante ses enfants et s’émerveille de leurs différences. Votre précieux sang, c’est de l’Amour liquide qui coule dans toutes les veines de l’humanité.

Oui. Tous les humains sont rouges à l’intérieur.