Il y a cette voix Ă lâintĂ©rieur de toi qui te parle. Je nâĂ©voque pas ici tes complaintes et tes scories, la petite histoire mentale de ton jour. Je veux dire, cette voix, au plus profond, qui essaie de tâouvrir vers la LumiĂšre et la Joie. Quand la douleur est forte, la dĂ©chirure est profonde. Quand lâinutile regret frappe Ă ta porte, câest que ton regard ne se porte pas au bon endroit. Tu regardes en arriĂšre, tu espĂšres en demain, tu oublies que lâespoir te dĂ©place vers un temps qui nâexiste pas. Et tu perds ta vie en croyant la poursuivre. Ton Coeur ne brĂ»le pas encore assez. Le trou nâest pas assez grand, la plaie pas assez profonde. Certains dâentre nous ont lâintense rĂ©sistance de ceux qui ne veulent pas cĂ©der. Lâorgueil des petites guerres et des petites victoires. Ă les jolis enfants dans les jardins, qui se prennent pour des adultes, des grandes personnes qui nâont dĂ©cidĂ©ment de grand que les chagrins dâune enfance mal aimĂ©e. Et ça combat dans les taillis, ça sâaime et ça se cache. Ăa se perd et parfois, mĂȘme, ça sâassassine et ça se tue. Le temps nâest pas mĂ©chant, mais câest ta volontĂ© de ne pas vouloir guĂ©rir qui nous fait mal. Câest le mouchoir que tu mets dans ta poche en prĂ©vision des jours Ă venir. Toutes ces amertumes, ces rĂšglements de compte, voilĂ ce qui nous abĂźme. Toutes ces mamans qui ne vous ont pas assez cĂąlinĂ©es. Tous ces papas qui nâont pas su vous porter. Et ça pleure et ça crie, ça fait un gros bruit et de gros sanglots. Tu oublies lâessentiel : avant lâadulte, lâenfant. Avant le grand, le petit. Comme toi. Des pas grandi. Des mal-aimĂ©s. Comme toi. Il Ă©tait ton dieu, ton hĂ©ros : laisse-le sâĂ©crouler. Et sors-la de ton infantile imagination. Descends-les de tes impalpables nuages. La souffrance du manque dâamour en lui, tout ce quâelle-mĂȘme nâa pas bien reçu, voilĂ que je le retrouve chez toi. Pour faire autrement, ils auraient dĂ» grandir, prendre en croissance et en ciel. Mais ils ne lâont pas souhaitĂ© ou ils ne lâont pas vu ou mĂȘme, ils nâont pas su. Et parfois, il te faudra laisser derriĂšre toi ceux que tu voudras sauver Ă tout prix. Sortir du conditionnement dâun amour filial, marital ou amical. Car il ne sâagit pas pour toi dâaccepter la maltraitance et les coups : simplement dâapprendre Ă quitter sans colĂšre, car alors elle se retournerait contre toi et tu serais blessĂ© de nouveau. Et alors, oĂč aller ? Chacun, ici, fait de son mieux. Câest lâignorance qui construit les guerres, les sĂ©parations et peut-ĂȘtre mĂȘme, les tremblements de terre. Va savoir. Lâignorance de toi-mĂȘme, ton ombre projetĂ©e, tes histoires qui ne sont mĂȘme pas Ă toi et que tu ramasses pour en faire des petits bouquets dâexcuses. Mais pourquoi ne pas juste les lancer au bord du chemin ? Alors tu pourrais lever tes mains vers le ciel. Alors ton Coeur suivrait, et mĂȘme, tes yeux pourraient nous Ă©clairer Ă cause du regard dâamour vrai que tu nous porterais. Des abysses de tendresse se dĂ©verseraient sur nos mondes par la GrĂące de ta Clairvoyance. Tu comprendrais quâil y a un temps pour tout sur cette terre. (Si tant est que le temps existe, ce qui est un mensonge, une petite bille dans un bocal, mais ça nâest pas le sujet). Il est question de toi et de lâĂ©tat de ta vie. Vois que rien ne te sĂ©pare de lâAmour et de la Paix de ta nature profonde. A part ton histoire et un petit orgueil de vie. Un petit qui veut toujours avoir raison et entretient la blessure. Et tu nâes pas plus ton corps que ton mental. Câest pourquoi ton sang ne nous apportera rien, mais ton rire sĂ»rement. La vie, câest de la balle Ă faire rouler, de la douceur en pelote et des baisers en pagaille. Quand tu auras vu, tu ne pourras plus faire autrement que de venir tâamuser. Bien sĂ»r, tes larmes et toutes tes Ă©motions remontĂ©es, bien sĂ»r, encore tes grands manĂšges Ă lâhorizon, ta gravitĂ© qui te tire vers le bas, qui nâest mĂȘme pas de la profondeur. Mais ça nâest pas grave, je tâassure. La Vie est un merveilleux clown autant quâun grand sage. Elle est Christ, elle est toi, elle est moi. Elle est Bouddha, elle est MĂšre Teresa. Elle est bleue, noire aussi, et Merlin lâEnchanteur. Elle est dans le juge, elle est dans lâassassin. Elle est dans le dictateur, elle est dans le Saint. Elle est dans le pĂ©tale, elle est dans le charnier. Elle est dans le clou, elle est dans lâolivier. Elle est dans la vague, elle est dans lâocĂ©an. Elle est dans lâonde, elle est dans le chuchotement. Elle est dans ta naissance, elle est dans ta mort. La Vie, « ta » Vie, sur la terre des hommes ne tâappartient pas. Elle est partout, en tout, Ă jamais. Ăvidemment. Puisque la Vie, câest toi.
Sur ma route, chaque jour, une bougie sâajoute
A toi la rose et tout ce quâelle contient. Tu doutes et câest comme abĂźmer la fleur de ta propre main. A toi, les jardins, les lendemains ne sont plus incertains. Bien sĂ»r, la colĂšre et le coup et peut-ĂȘtre aussi un peu lâamer. Bien sĂ»r, la guerre sur ton propre rivage, la mer de ton coeur devenue sĂšche. Toutes ces vagues qui se prennent pour lâocĂ©an, il faut tâen amuser. Laisse faire et entre dans ton repos. Laisse faire, portĂ©, enfin, par ces flots qui remuent et racontent des histoires. La tienne, la mienne. Ne vois-tu pas que ces histoires sont comme de petits enfants Ă prendre par la main ? Ne vois-tu pas que ces histoires sont minuscules au regard du souffle qui tâanime et dâailleurs, y peux-tu quelque chose ? Tous ces petits contes intĂ©rieurs de lâenfance malheureuse, voilĂ le mal susceptible de tâemporter. Et sur ces manques dâamour, tous posĂ©s sur lâignorance de tes proches, tu construis des chĂąteaux, des donjons, et des douves pour la vengeance. Dans les cachots, tu enfermes lâignorance, les cĆurs mangĂ©s par leur propre peine. Crois-tu vraiment que lâintention de lâennemi est consciente dâelle-mĂȘme ? Ne vois-tu pas lâombre de lâamour projetĂ©e sur la main qui te pousse ? Juste un oubli de soi et voilĂ la guerre qui commence. Mais enfin, avoir raison de lâautre, avoir raison tout court, pourquoi perds-tu ta Vie lĂ -dedans ? Nâen as-tu pas assez de te voiler la face sous lâargument que tu avances ? Et maintenant que tu as gagnĂ©, comment te sens-tu derriĂšre ta petite victoire ? As tu apportĂ© quelque chose dans ce monde difficile et presque entiĂšrement consumĂ© ? RĂ©flĂ©chis. Le mal pourrait-il, finalement, sortir dâun aveuglement Ă ta propre douleur ? Ces couches de peines dans ta gorge et tes poumons, ces noyaux et ces graines de chagrins dans tes intestins, tes petits trous intĂ©rieurs, tu pourrais choisir dây mettre autre chose que des armes. Le guerrier ne doit pas ĂȘtre un soldat. Le soldat, câest fait pour lâassujettissement. Le guerrier est lĂ pour la mĂ©moire de la VĂ©ritĂ©. Son Ă©pĂ©e est tranchante pour le dĂ©voilement de lâAmour. Car quâest-ce que la VĂ©ritĂ© si ce nâest le rappel Ă toi-mĂȘme ? Ce que tu nâas pas oubliĂ© de ton Seigneur intĂ©rieur : le ciel bleu, les tendresses sans nuages. Souviens-toi, souviens-toi, avant dâabĂźmer la fleur et dâen accuser lâautre, ton proche comme celui que tu appelles « lointain », que rien nâest assez Ă©loignĂ© qui ne peut te revenir. Tu appelleras cela ton destin ou ta fatalitĂ©, mais vois que parfois câest toi qui a semĂ©. Y-aurait-il un autre mal que celui de ta propre ignorance ? Y aurait-il une autre dĂ©vastation sur la terre que celle de leurs inconsciences, incroyablement justifiĂ©es et portĂ©es par la volontĂ© de gagner le monde ? Et gagner quoi, et sur qui ? Comment celui qui creuse un trou ne voit-il pas que câest lĂ sa propre tombe ? Comment ne comprend-t-il pas que la pierre revient sur celui qui la roule ? Pourquoi ne pas laisser tous ces combats se faire sans toi ? Tu me diras, je sais, que les fusils sont nĂ©cessaires Ă la lutte. Et je te rĂ©ponds que mĂȘme si la forme pourrait parfois te donner raison, quelle en est la finalitĂ© ? Nâoublie pas que câest toujours ta guerre intĂ©rieure Ă revendiquer ta propre justice, ici, qui assassine les enfants et fait pleurer les hommes, lĂ -bas. Maintenant que tu sais que tu nâes jamais sĂ©parĂ© du monde, que rĂ©ponds-tu pour toi-mĂȘme ? Irais-tu vers la consciente LumiĂšre ou choisiras-tu lâignorante ObscuritĂ© ?
Comprends que sur ta route, chaque jour, une bougie sâajoute, qui pourrait bien ĂȘtre toi.
Câest tout ce que jâai, câest tout ce qui restera
Tiens, voilĂ lâautomne. LâĂ©tĂ© est mort, bien quâil traĂźne encore un peu. Il est comme ceux qui font semblant dâĂȘtre vivants et se fabriquent des illusions. Il reste encore un peu de flamboiement intĂ©rieur Ă ceux qui voyagent. Les grandes Ă©tendues, les dĂ©serts et les froids intĂ©rieurs tâĂ©loignent de ta maison. Ils racontent des histoires, Ă leur façon. Et tu ne vas nulle part : câest juste un changement de saison. Hier encore, ta chaleur Ă©tait vivante et douce, et voilĂ que le vent te cogne encore. Tu pourrais tâaffaler, la Vie a toujours mille façons de te pousser. Mais ça nâest pas si simple et mourir nâest pas donnĂ© Ă tout le monde.
Toi, tu ne veux pas grandir, tu veux juste profiter du soleil. Toi, tu crois que tu es celui qui sait tout quand tu ne connais rien. Tu accumules les petites images, comme dâautres les couvertures, en prĂ©vision des grands froids. Mais la mort nâa rien de polaire. La mort est tendre, intrĂ©pide et brĂ»lante. Je ne parle pas ici de la fin du souffle qui tâa Ă©tĂ© donnĂ©. Jâinvoque tes incantations, les inutiles souffrances qui tâaniment. Les pertes, les trahisons et les mauvais cafĂ©s. Les petits sanglots, les noyades et les petits glaçons.
Tu penses que tu ressembles Ă ce que tu vois dans la glace, matin aprĂšs matin. Et bien sĂ»r, cela nâest pas tout Ă fait faux. Il y aura toujours tes cernes, tes yeux pĂąles et tes petits cheveux. Petit. Petit. Tout est toujours petit dans ton monde. Et si le diable est dans les dĂ©tails, tu ferais bien de tâen souvenir. Petit, lâenfant et son vĂ©lo rouge. Petit, le bĂ©bĂ© dans la neige. Petit, le vieillard au bout du chemin. Petite, la bague qui tient la promesse. Petite, petite, ton attente des jours Ă venir. Tu pourrais ouvrir les bras, avec Ă©lĂ©gance, grandeur et belles dispositions. Mais tu prĂ©fĂšres te diminuer, rapetisser et peut-ĂȘtre disparaĂźtre. Et te voilĂ minuscule. Une tĂȘte dâĂ©pingle. Un petit bout dâhomme qui ne veut pas plier. Et que le ridicule ne tue pas, permets-moi dâen douter. Douter de ton intelligence, ton discernement et ta capacitĂ© Ă revenir vers nous. Et si Dieu vit en toi, ne reste quâĂ Le trouver. Tu ne fais pas beaucoup de place Ă la Vie et ton coeur sâest encore dĂ©placĂ©. La LumiĂšre tâa cherchĂ©e et tu as reculĂ©.
Colchiques dans les prĂ©s, fleurissent, fleurissent. Tu aimes les jolis poĂšmes et les jolies femmes et les jolis ciels. Quand il tâarrive de lever les mains, câest pour ne pas tomber. Il faut dire que ta derniĂšre chute nous a coĂ»tĂ© cher. ChassĂ©s du Paradis, ça nâest pas moins que rien. Mais câest bien plus que ce que nous pouvons supporter.
Aux portes de lâEden, qui tâouvrira ? Qui sâengagera pour toi ? Le Ciel se fiche bien de tes imperfections, de tes doutes et de ton double menton. Ne sais-tu pas que tu finiras par ĂȘtre oubliĂ© ? Le Ciel nâattend que toi, et quand je dis « toi », je devrais prĂ©ciser : la taille du costume ne fait rien Ă lâaffaire. Mourir avant de mourir, voilĂ le chemin. Mourir Ă tes petites histoires, tes projections et tes diaporamas. Mourir Ă tes croyances, tes plaies et tes fausses rĂ©alisations. Quoi que tu fasses, petite aussi sera ta derniĂšre demeure. Absences et grains de poussiĂšre, telles seront tes derniĂšres crĂ©ations.
Alors moi je dis : câest quand tu te sens seul que tu dois te retrouver. Nulle part oĂč aller et rien Ă attendre. La terre tourne sur elle-mĂȘme, ce monde ne peut rien te donner. Mais si tu acceptes la mort dont je te parle, tu renaĂźtras de tes cendres. Tu seras fort, invincible. Tu seras solide, fiable et puissant. Tu seras beau comme un soleil et rayonnant dâun amour vrai. Tu flĂ©chiras encore sous les coups de lâami, la dĂ©ception et la trahison de ton frĂšre. Un genou Ă terre, tu croiras Ă la dĂ©faite et peut-ĂȘtre Ă la peur. Et mĂȘme cette idĂ©e-lĂ aura fait son temps. Tu ne confondras plus lâillusion de la forme, les conditionnements et les programmations, avec le vivant de ton Ătre. Tu seras le Magicien quâattendent ceux qui ne se connaissent pas encore.
Je nâai que lâEssentiel Ă te donner, et câest un petit morceau de ciel que tu pourrais bien accepter.
Parce que câest tout ce que jâai, câest tout ce qui reste.
Iras-tu au bout de tes capacités ?
Ai en ce jour des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, enfin. Ouvre tes yeux avec douceur, mais ouvre-les grands, afin de voir oĂč tu marches et ne pas tomber. Si tu tombes, tu te relĂšveras, car celui qui reste au sol ressemble Ă celui qui est dĂ©jĂ mort. Ouvre tes oreilles avec joie et tend vers ton Etoile. Et ta vĂ©ritable Etoile nâest pas tout lĂ -haut dans le ciel, aussi haute que la terre serait basse et tremblante sous tes pieds en ce jour de terreur. Ton Ătoile vĂ©ritable vit dans la hauteur, la largeur, la longueur et la profondeur de ton Coeur. Elle est ton Essence, ton Ătre, ta vivante perfection.
Aujourdâhui, câest un jour important. Car câest le jour oĂč tu peux choisir entre la Vie et la Mort. Câest le grand jour, fort, puissant, pour le recommencement, le pardon Ă toi mĂȘme et la fin de tes violences intĂ©rieures. Câest le jour, et câest aussi la nuit, car lâun ne va pas sans lâautre et chacun tient la main de lâautre dans la sienne. Ils vont toujours pas deux, comme la Vie se dĂ©fait dans la Mort qui donne aussi la Vie. Câest ta Vie et pour lâinstant, en tout cas, tu nâen as quâune. « Ici » et « maintenant » câest comme « partout » et « toujours ». Ta vie est, somme toute, trĂšs subjective, et dĂ©pend du la direction que tu lui donnes. Certains parlent du «sens » , alors rĂ©flĂ©chis. Mais ne « rĂ©flĂ©chit » pas nâimporte quoi…
Vers le Haut ou vers le Bas, tu choisis ta sortie.
Je dis : va vers le Haut, le meilleur de toi-mĂȘme qui est aussi le Centre. Ne te trompes pas de route. Ne cherche pas tant ton dĂ©veloppement que ta rĂ©alisation personnelle. Le « dĂ©veloppement personnel » pourrait ĂȘtre lĂ©ger comme une petite plume dâoiseau. Tu croiras tâenvoler, mais ta faiblesse te poursuivra. Ta « rĂ©alisation personnelle », câest la racine de lâarbre avant lâĂ©closion de la feuille. AprĂšs la feuille, viendra le fruit, si tout va bien. Et quand je dis « si tout va bien » , je nâĂ©voque aucune fatalitĂ©. Je pourrais dire : « si tu vas vers le Bien ». Le bien pour ton corps, pour ton mental et pour ton Esprit. Le Bien, câest une lumiĂšre intĂ©rieure qui te guide et que tu sais reconnaĂźtre. Et voilĂ que tu as besoin de tes yeux pour apercevoir et suivre ce Maitre intĂ©rieur que tu fuis, possiblement, depuis la nuit des temps. Que vienne cette nuit, enfin, que tu puisses y tomber comme Alice au fond du terrier. Alors, je te souhaiterai dây trouver la friandise nĂ©cessaire Ă te tendre vers le haut, le meilleur, ce qui en toi accepte de grandir, le ciel si tu veux. Et tu nâoublieras pas non plus dâavoir lâhumilitĂ© de reconnaĂźtre que tu as besoin dâaide car, sans le Ciel, la Terre ne peut rien. Elle ne peut mĂȘme pas ĂȘtre fĂ©condĂ©e. Que viennent la pluie, le vent et les orages. Que chauffent le soleil, le mĂ©tal, le grain de sable dans ta brĂ»lure.
Quand je parle dâaide, je ne parle pas de celui qui tâaccompagne Ă te prendre en pitiĂ©. Vois : en mĂȘme temps quâil appuie sur ta plaie, il entretient la sienne. Et sâil y a un temps pour faire crever cette blessure qui tâimmobilise, il y a un temps pour cicatriser et se mettre debout. Et toi, tu veux juste dormir encore un peu, attendre que « ça » passe, quand câest toute ta vie qui passe pour ne plus revenir. Et tu te plains, et la lumiĂšre te quitte Ă chaque mot que tu prononces. Tu ne vois pas que lâobscuritĂ©, câest toi qui la pousse. Le fruit est amer et tes larmes aussi. Tout le sel est dans les larmes et pourrait te donner la vie si seulement tu voulais bien grandir. Tu pourrais ĂȘtre « le sel de la terre et la lumiĂšre du monde », Ă condition de te connaĂźtre. En vĂ©ritĂ©, tu en connais tellement sur toi-mĂȘme, et si peu de toi-mĂȘme. Ton jugement tâaveugle, car tu ne lâas pas trempĂ© dans lâAmour. Observe et comprend. Sois intelligent, adaptable plus quâadaptĂ©.
Fortifie-toi, prends courage, reconnais le Bon en lâautre, le Bon en toi qui donne la main au Mal que tu rejettes. Mais le Mal nâest que lâabsence du Bien, tout comme lâObscuritĂ© est lâabsence de la LumiĂšre. Ils nâiront jamais lâun sans lâautre et sont Ă jamais jumeaux sur la terre.
La LumiĂšre Ă©claire le Bon, le bon de ce Souffle qui tâanime et te prĂȘte Vie. Car ta vie est prĂȘtĂ©e et tu cours toujours vers je ne sais quelle destination propice Ă ton effondrement. Cet effondrement deviendra salutaire Ă tout changement. Celui qui en a assez de souffrir ira vers la volontĂ© dâune transformation intĂ©rieure vĂ©ritable. Et dans « volontĂ© » il y a « vouloir ». Celui qui refuse de traverser son propre dĂ©sert ne peut compter sur la manne offerte Ă celui qui choisit dâaller vers lâessentiel, autrement dit lâInfini.
Car, quâest-ce que lâinfini, si ce nâest la capacitĂ© de porter un regard entier sur toute chose, toute situation, toute personne ? Car quâest-ce quâEtre entier, si ce nâest la possibilitĂ© de voir le Bien dans le Mal ? Comprends que dans ce que tu qualifies de mauvais et dâobscur, il y a le terreau nĂ©cessaire Ă la clartĂ©, la reconnaissance et la bontĂ©. Câest ce quâon appelle la clairvoyance : le discernement, pas la divination.
LĂ oĂč tu as blessĂ© tes mains, tu as vaincu la montagne. Avec ces mains abĂźmĂ©es, ces os brisĂ©s et les lambeaux de ta vie, tu dois voir que tu es bien plus que la petite reprĂ©sentation personnelle construite par ton mental et que tu paies Ă vouloir dĂ©velopper. Tu es ce que tu choisis dâEtre. Et « sâil faut de tout pour faire un monde », saches que tu choisis seul le chemin de ta rĂ©alisation.
Aussi, va vers la Vie.
Va vers toi.
Descend vers ta Source.
Et grandit.
GENEVIEVE
“Merci Laurence pour l’aide prĂ©cieuse que vous m’avez apportĂ©e pendant la maladie de RenĂ©, en particulier, et puis aprĂšs son dĂ©cĂšs.
Voici quelques points que j’ai retenus : je ne suis pas toute puissante et ne peut ‘faire’ Ă la place de l’autre qui a en lui ses propres ressources. Chacun est responsable de sa vie, de ses choix. Apprendre Ă m’aimer, Ă rester connectĂ©e Ă mon Etre intĂ©rieur. Pour moi, croyante, cela prend la forme de priĂšre.
Me centrer sur ce qui me donne de la joie et de la paix. Ne pas nourrir les énergies négatives. Etre à contre-courant ne marche jamais. On ne peut bloquer le courant avec des cailloux !
Me laisser traverser par les Ă©motions, sans m’accrocher Ă la souffrance.
Chercher ma lumiÚre intérieure, apprécier ce merveilleux cadeau de la Vie en faisant confiance, en privilégiant ce qui me fait du bien, en devenant ce que je suis.
Merci Laurence”.
GeneviĂšve – 2018
EMELINE
“En tant que jeune adolescente, je me sentais perdue et la vie n’avait plus beaucoup de sens pour moi.
Laurence m’a accompagnĂ©e pour que je prenne confiance en moi, que je puisse me construire et mieux me connaĂźtre.
Aujourd’hui, je vole de mes propres ailes”.
Emeline – 2019
ANNE
“L’Ă©clairage apportĂ© par Laurence sur certains obstacles de ma vie ( deux en particulier, ma mĂšre et mon activitĂ© professionnelle), m’a donnĂ© un angle de vue diffĂ©rent.
C’est ainsi que j’ai pu sortir de l’impasse au fond de laquelle j’Ă©tais par rapport Ă ces problĂ©matiques.
J’Ă©tais comme une abeille contre la vitre.
Elle a ouvert la fenĂȘtre”.
Anne – 2018
OLYMPE
“Laurence est une personne lumineuse, authentique, qui parle un langage clair et mĂȘme celui dit ‘des oiseaux’ ! Elle utilise aussi ses connaissances spirituelles, ce qui permet une thĂ©rapie sur tous les plans de la souffrance. Une belle rencontre qui m’a vraiment aidĂ©e”.
Olympe – 29/10/2018
CHRYSTELE
“Voici mes quelques mots de tĂ©moignage sur notre travail fructueux.
Laurence m’accompagne dans mon chemin de Vie depuis plus de deux ans.
Etre accompagnée par Laurence, ce sont :
des mains qui me saisissent, quel que soit l’Ă©tat ou la situation, et qui aussitĂŽt me relĂšvent dĂšs que je trĂ©buche ou tombe, et m’emmĂšnent Ă regarder ‘devant’. Je suis Ă nouveau ‘debout’,
des mots justes, des références littéraires et culturelles qui appuient ses propos, des images qui illustrent une situation, et qui rassurent et réconfortent,
des méthodes différentes, des approches variées pour maintenir le cap, la direction.
Et quelles directions ?
Etre dans la Joie profonde et véritable,
Savoir et Etre qui je suis vraiment et ‘m’aimer d’abord plus que tout, c’est-Ă -dire me centrer sur moi-mĂȘme, ce qui suppose un ‘mind your own business permanent’,
Abandonner l’idĂ©e de contrĂŽler la vie, et donc de faire confiance en accueillant les Ă©vĂ©nements.
Ce travail assidu et régulier a trÚs vite porté ses fruits, aussi bien dans le domaine familial, professionnel et amical.
Aujourd’hui s’ouvre Ă moi l’espĂ©rance d’une nouvelle vie. En laissant tomber toutes les croyances et artifices qui nous limitent, je suis appelĂ©e en toute libertĂ© Ă CrĂ©er ma Vie …
Merci Laurence, pour tout ce travail accompli”.
ChrystĂšle –Â 2018
Lâinfusion de la Vie
Dans la pluie fine et tranquille de ce jour qui commence en toi, je songe Ă tes rĂȘves, Ă tes voyages intĂ©rieurs, Ă tes attentes et tes dĂ©sillusions. A tous ceux qui sont partis, ici ou ailleurs, Ă tous les manquements envers lâAmour que tu Es. Ces attentes envers les autres sont souvent des manquements envers toi-mĂȘme, de petits suintements que tu laisses couler vers le monde pour quâil te console. Ce que le monde ne fera pas. Non par mauvaise volontĂ© mais par son incapacitĂ© mĂȘme Ă te consoler. Car le Monde nâest pas fait pour ça. Il est un miroir dĂ©formĂ© de ton univers intĂ©rieur. Toutes ces guerres, ces violences et ces rĂ©voltes, ces jets de pierres et ces tortures cachĂ©es dans les prisons. Toutes ces fortes tempĂȘtes et ces puissants effondrements. Toutes ces insultes et ces barbares exactions. Ces coups de couteaux et ces mitrailleuses Ă tes frontiĂšres, ces peuples perdus, errants vers un hypothĂ©tique lieu qui ne les consolera pas non plus. Et voilĂ que tu y participes, avec tous tes petits trous profonds, intĂ©rieurs, fĂ©tides puanteurs personnelles oĂč la Vie ne pĂ©nĂštre plus.
Alors moi je te dis reviens vers toi. Puisque tu ne pourras rien emporter, puisque tout te quitte un jour pour ne plus revenir, prends maintenant ce que la tendresse peut tâoffrir. Ouvre grand tes bras vers notre monde, comme un Christ ouvert aux plus souffrants comme aux plus heureux. Le doux et lâamer. LâĂ©pine et la terre. Le sang et lâeau. Accueille-toi et Il te prendra dans ses bras. Car Il est comme un grand soleil sur le mur, la lumiĂšre de ton monde oĂč ton ombre est portĂ©e. Il est la flamme de ta Joie vĂ©ritable, consumante, ardente et douce. Il brĂ»le les scories des mensonges et des luttes. En toi, trouve ce Maitre intĂ©rieur que tu cherches avec dĂ©sespoir dans les dĂ©formations de ton Ăąme, les scories de tes souffrances. Laisse-toi consumer. La vĂ©ritĂ© de ta vie nâest pas dans le bruit, les dissipations et lâusure de ton corps mais sous la cendre. LĂ , ne reste plus rien de toi-mĂȘme. La vanitĂ© de ta vie est une petite buĂ©e qui ne fait pas long feu. Ton dĂ©sir effrĂ©nĂ© dâune personnelle et petite amĂ©lioration disparaĂźt. Tu te laisses prendre, envelopper, tordre et la sueur de ton front creuse un chemin. Sur le chemin, quelques fleurs et des nuages polymorphes. Sur la route, un tout petit enfant, son ballon bleu et ses bonbons dans sa poche. Sur le sentier, de sombres phalĂšnes et de petites Ă©tincelles Ă la volĂ©e. La voie, le panneau indicateur, les tendres synchronicitĂ©s. Le caillou de tes petites misĂšres, la brise de toutes tes espĂ©rances, je prends tout. Et toi tu Ă©cartes tes mains non plus pour songer Ă prendre mais bien pour tâoffrir. PosĂ©, alignĂ©, ici, maintenant accueillant tout et tous en un mĂȘme moment. Puisquâ « ici » câest « partout ». Puisque « maintenant » câest « toujours ». Laisse-toi infuser par la Vie qui tâadore Ă cet instant mĂȘme. La forme de cette adoration reste un mystĂšre qui pourrait mener ton Coeur Ă la rĂ©volte et je le comprends. Les anges nâont pas toujours les ailes que tu leur donnes quand ils rassemblent tes dĂ©mons intĂ©rieurs, tes maladies et tes chagrins dâamour. Ils se pointent dâon ne sait oĂč et voilĂ que tu tombes Ă lâintĂ©rieur de toi, apparemment tout Ă fait seul. Mais câest juste lâillusion du monde parce ton pied ne heurtera pas la pierre, ni le sol, ni mĂȘme un nuage. Tu observes que tu es soulevĂ© vers la Joie. Tu baignes dans la confiance que la Vie a en toi. PosĂ© lĂ , sans rien qui tâappartienne, entre dans le divin repos, la petite eau salutaire et laisse-toi bercer. Quand la petite eau a raison de toi, avec toute sa tendre puissance, elle te plonge dans la GrĂące.
Par le bouillant, la tension et le feu, câest comme cela que la Vie tâinfuse. Puis vient la tendre puissance de lâAmour.
Laisse-toi faire.