Avoir une vie

Il y a cette voix à l’intérieur de toi qui te parle. Je n’évoque pas ici tes complaintes et tes scories, la petite histoire mentale de ton jour. Je veux dire, cette voix, au plus profond, qui essaie de t’ouvrir vers la Lumière et la Joie. Quand la douleur est forte, la déchirure est profonde. Quand l’inutile regret frappe à ta porte, c’est que ton regard ne se porte pas au bon endroit. Tu regardes en arrière, tu espères en demain, tu oublies que l’espoir te déplace vers un temps qui n’existe pas. Et tu perds ta vie en croyant la poursuivre. Ton Coeur ne brûle pas encore assez. Le trou n’est pas assez grand, la plaie pas assez profonde. Certains d’entre nous ont l’intense résistance de ceux qui ne veulent pas céder. L’orgueil des petites guerres et des petites victoires. Ô les jolis enfants dans les jardins, qui se prennent pour des adultes, des grandes personnes qui n’ont décidément de grand que les chagrins d’une enfance mal aimée. Et ça combat dans les taillis, ça s’aime et ça se cache. Ça se perd et parfois, même, ça s’assassine et ça se tue. Le temps n’est pas méchant, mais c’est ta volonté de ne pas vouloir guérir qui nous fait mal. C’est le mouchoir que tu mets dans ta poche en prévision des jours à venir. Toutes ces amertumes, ces règlements de compte, voilà ce qui nous abîme. Toutes ces mamans qui ne vous ont pas assez câlinées. Tous ces papas qui n’ont pas su vous porter. Et ça pleure et ça crie, ça fait un gros bruit et de gros sanglots. Tu oublies l’essentiel : avant l’adulte, l’enfant. Avant le grand, le petit. Comme toi. Des pas grandi. Des mal-aimés. Comme toi. Il était ton dieu, ton héros : laisse-le s’écrouler. Et sors-la de ton infantile imagination. Descends-les de tes impalpables nuages. La souffrance du manque d’amour en lui, tout ce qu’elle-même n’a pas bien reçu, voilà que je le retrouve chez toi. Pour faire autrement, ils auraient dû grandir, prendre en croissance et en ciel. Mais ils ne l’ont pas souhaité ou ils ne l’ont pas vu ou même, ils n’ont pas su. Et parfois, il te faudra laisser derrière toi ceux que tu voudras sauver à tout prix. Sortir du conditionnement d’un amour filial, marital ou amical. Car il ne s’agit pas pour toi d’accepter la maltraitance et les coups : simplement d’apprendre à quitter sans colère, car alors elle se retournerait contre toi et tu serais blessé de nouveau. Et alors, où aller ? Chacun, ici, fait de son mieux. C’est l’ignorance qui construit les guerres, les séparations et peut-être même, les tremblements de terre. Va savoir. L’ignorance de toi-même, ton ombre projetée, tes histoires qui ne sont même pas à toi et que tu ramasses pour en faire des petits bouquets d’excuses. Mais pourquoi ne pas juste les lancer au bord du chemin ? Alors tu pourrais lever tes mains vers le ciel. Alors ton Coeur suivrait, et même, tes yeux pourraient nous éclairer à cause du regard d’amour vrai que tu nous porterais. Des abysses de tendresse se déverseraient sur nos mondes par la Grâce de ta Clairvoyance. Tu comprendrais qu’il y a un temps pour tout sur cette terre. (Si tant est que le temps existe, ce qui est un mensonge, une petite bille dans un bocal, mais ça n’est pas le sujet). Il est question de toi et de l’état de ta vie. Vois que rien ne te sépare de l’Amour et de la Paix de ta nature profonde. A part ton histoire et un petit orgueil de vie. Un petit qui veut toujours avoir raison et entretient la blessure. Et tu n’es pas plus ton corps que ton mental. C’est pourquoi ton sang ne nous apportera rien, mais ton rire sûrement. La vie, c’est de la balle à faire rouler, de la douceur en pelote et des baisers en pagaille. Quand tu auras vu, tu ne pourras plus faire autrement que de venir t’amuser. Bien sûr, tes larmes et toutes tes émotions remontées, bien sûr, encore tes grands manèges à l’horizon, ta gravité qui te tire vers le bas, qui n’est même pas de la profondeur. Mais ça n’est pas grave, je t’assure. La Vie est un merveilleux clown autant qu’un grand sage. Elle est Christ, elle est toi, elle est moi. Elle est Bouddha, elle est Mère Teresa. Elle est bleue, noire aussi, et Merlin l’Enchanteur. Elle est dans le juge, elle est dans l’assassin. Elle est dans le dictateur, elle est dans le Saint. Elle est dans le pétale, elle est dans le charnier. Elle est dans le clou, elle est dans l’olivier. Elle est dans la vague, elle est dans l’océan. Elle est dans l’onde, elle est dans le chuchotement. Elle est dans ta naissance, elle est dans ta mort. La Vie, « ta » Vie, sur la terre des hommes ne t’appartient pas. Elle est partout, en tout, à jamais. Évidemment. Puisque la Vie, c’est toi.

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Sur ma route, chaque jour, une bougie s’ajoute

A toi la rose et tout ce qu’elle contient. Tu doutes et c’est comme abîmer la fleur de ta propre main. A toi, les jardins, les lendemains ne sont plus incertains. Bien sûr, la colère et le coup et peut-être aussi un peu l’amer. Bien sûr, la guerre sur ton propre rivage, la mer de ton coeur devenue sèche. Toutes ces vagues qui se prennent pour l’océan, il faut t’en amuser. Laisse faire et entre dans ton repos. Laisse faire, porté, enfin, par ces flots qui remuent et racontent des histoires. La tienne, la mienne. Ne vois-tu pas que ces histoires sont comme de petits enfants à prendre par la main ? Ne vois-tu pas que ces histoires sont minuscules au regard du souffle qui t’anime et d’ailleurs, y peux-tu quelque chose ? Tous ces petits contes intérieurs de l’enfance malheureuse, voilà le mal susceptible de t’emporter. Et sur ces manques d’amour, tous posés sur l’ignorance de tes proches, tu construis des châteaux, des donjons, et des douves pour la vengeance. Dans les cachots, tu enfermes l’ignorance, les cœurs mangés par leur propre peine. Crois-tu vraiment que l’intention de l’ennemi est consciente d’elle-même ? Ne vois-tu pas l’ombre de l’amour projetée sur la main qui te pousse ? Juste un oubli de soi et voilà la guerre qui commence. Mais enfin, avoir raison de l’autre, avoir raison tout court, pourquoi perds-tu ta Vie là-dedans ? N’en as-tu pas assez de te voiler la face sous l’argument que tu avances ? Et maintenant que tu as gagné, comment te sens-tu derrière ta petite victoire ? As tu apporté quelque chose dans ce monde difficile et presque entièrement consumé ? Réfléchis. Le mal pourrait-il, finalement, sortir d’un aveuglement à ta propre douleur ? Ces couches de peines dans ta gorge et tes poumons, ces noyaux et ces graines de chagrins dans tes intestins, tes petits trous intérieurs, tu pourrais choisir d’y mettre autre chose que des armes. Le guerrier ne doit pas être un soldat. Le soldat, c’est fait pour l’assujettissement. Le guerrier est là pour la mémoire de la Vérité. Son épée est tranchante pour le dévoilement de l’Amour. Car qu’est-ce que la Vérité si ce n’est le rappel à toi-même ? Ce que tu n’as pas oublié de ton Seigneur intérieur : le ciel bleu, les tendresses sans nuages. Souviens-toi, souviens-toi, avant d’abîmer la fleur et d’en accuser l’autre, ton proche comme celui que tu appelles « lointain », que rien n’est assez éloigné qui ne peut te revenir. Tu appelleras cela ton destin ou ta fatalité, mais vois que parfois c’est toi qui a semé. Y-aurait-il un autre mal que celui de ta propre ignorance ? Y aurait-il une autre dévastation sur la terre que celle de leurs inconsciences, incroyablement justifiées et portées par la volonté de gagner le monde ? Et gagner quoi, et sur qui ? Comment celui qui creuse un trou ne voit-il pas que c’est là sa propre tombe ? Comment ne comprend-t-il pas que la pierre revient sur celui qui la roule ? Pourquoi ne pas laisser tous ces combats se faire sans toi ? Tu me diras, je sais, que les fusils sont nécessaires à la lutte. Et je te réponds que même si la forme pourrait parfois te donner raison, quelle en est la finalité ? N’oublie pas que c’est toujours ta guerre intérieure à revendiquer ta propre justice, ici, qui assassine les enfants et fait pleurer les hommes, là-bas. Maintenant que tu sais que tu n’es jamais séparé du monde, que réponds-tu pour toi-même ? Irais-tu vers la consciente Lumière ou choisiras-tu l’ignorante Obscurité ?

Comprends que sur ta route, chaque jour, une bougie s’ajoute, qui pourrait bien être toi.

C’est tout ce que j’ai, c’est tout ce qui restera

Tiens, voilà l’automne. L’été est mort, bien qu’il traîne encore un peu. Il est comme ceux qui font semblant d’être vivants et se fabriquent des illusions. Il reste encore un peu de flamboiement intérieur à ceux qui voyagent. Les grandes étendues, les déserts et les froids intérieurs t’éloignent de ta maison. Ils racontent des histoires, à leur façon. Et tu ne vas nulle part : c’est juste un changement de saison. Hier encore, ta chaleur était vivante et douce, et voilà que le vent te cogne encore. Tu pourrais t’affaler, la Vie a toujours mille façons de te pousser. Mais ça n’est pas si simple et mourir n’est pas donné à tout le monde.

Toi, tu ne veux pas grandir, tu veux juste profiter du soleil. Toi, tu crois que tu es celui qui sait tout quand tu ne connais rien. Tu accumules les petites images, comme d’autres les couvertures, en prévision des grands froids. Mais la mort n’a rien de polaire. La mort est tendre, intrépide et brûlante. Je ne parle pas ici de la fin du souffle qui t’a été donné. J’invoque tes incantations, les inutiles souffrances qui t’animent. Les pertes, les trahisons et les mauvais cafés. Les petits sanglots, les noyades et les petits glaçons.

Tu penses que tu ressembles à ce que tu vois dans la glace, matin après matin. Et bien sûr, cela n’est pas tout à fait faux. Il y aura toujours tes cernes, tes yeux pâles et tes petits cheveux. Petit. Petit. Tout est toujours petit dans ton monde. Et si le diable est dans les détails, tu ferais bien de t’en souvenir. Petit, l’enfant et son vélo rouge. Petit, le bébé dans la neige. Petit, le vieillard au bout du chemin. Petite, la bague qui tient la promesse. Petite, petite, ton attente des jours à venir. Tu pourrais ouvrir les bras, avec élégance, grandeur et belles dispositions. Mais tu préfères te diminuer, rapetisser et peut-être disparaître. Et te voilà minuscule. Une tête d’épingle. Un petit bout d’homme qui ne veut pas plier. Et que le ridicule ne tue pas, permets-moi d’en douter. Douter de ton intelligence, ton discernement et ta capacité à revenir vers nous. Et si Dieu vit en toi, ne reste qu’à Le trouver. Tu ne fais pas beaucoup de place à la Vie et ton coeur s’est encore déplacé. La Lumière t’a cherchée et tu as reculé.

Colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissent. Tu aimes les jolis poèmes et les jolies femmes et les jolis ciels. Quand il t’arrive de lever les mains, c’est pour ne pas tomber. Il faut dire que ta dernière chute nous a coûté cher. Chassés du Paradis, ça n’est pas moins que rien. Mais c’est bien plus que ce que nous pouvons supporter.

Aux portes de l’Eden, qui t’ouvrira ? Qui s’engagera pour toi ? Le Ciel se fiche bien de tes imperfections, de tes doutes et de ton double menton. Ne sais-tu pas que tu finiras par être oublié ? Le Ciel n’attend que toi, et quand je dis « toi », je devrais préciser : la taille du costume ne fait rien à l’affaire. Mourir avant de mourir, voilà le chemin. Mourir à tes petites histoires, tes projections et tes diaporamas. Mourir à tes croyances, tes plaies et tes fausses réalisations. Quoi que tu fasses, petite aussi sera ta dernière demeure. Absences et grains de poussière, telles seront tes dernières créations.

Alors moi je dis : c’est quand tu te sens seul que tu dois te retrouver. Nulle part où aller et rien à attendre. La terre tourne sur elle-même, ce monde ne peut rien te donner. Mais si tu acceptes la mort dont je te parle, tu renaîtras de tes cendres. Tu seras fort, invincible. Tu seras solide, fiable et puissant. Tu seras beau comme un soleil et rayonnant d’un amour vrai. Tu fléchiras encore sous les coups de l’ami, la déception et la trahison de ton frère. Un genou à terre, tu croiras à la défaite et peut-être à la peur. Et même cette idée-là aura fait son temps. Tu ne confondras plus l’illusion de la forme, les conditionnements et les programmations, avec le vivant de ton Être. Tu seras le Magicien qu’attendent ceux qui ne se connaissent pas encore.

Je n’ai que l’Essentiel à te donner, et c’est un petit morceau de ciel que tu pourrais bien accepter.

Parce que c’est tout ce que j’ai, c’est tout ce qui reste.

Iras-tu au bout de tes capacités ?

Ai en ce jour des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, enfin. Ouvre tes yeux avec douceur, mais ouvre-les grands, afin de voir où tu marches et ne pas tomber. Si tu tombes, tu te relèveras, car celui qui reste au sol ressemble à celui qui est déjà mort. Ouvre tes oreilles avec joie et tend vers ton Etoile. Et ta véritable Etoile n’est pas tout là-haut dans le ciel, aussi haute que la terre serait basse et tremblante sous tes pieds en ce jour de terreur. Ton Étoile véritable vit dans la hauteur, la largeur, la longueur et la profondeur de ton Coeur. Elle est ton Essence, ton Être, ta vivante perfection.

Aujourd’hui, c’est un jour important. Car c’est le jour où tu peux choisir entre la Vie et la Mort. C’est le grand jour, fort, puissant, pour le recommencement, le pardon à toi même et la fin de tes violences intérieures. C’est le jour, et c’est aussi la nuit, car l’un ne va pas sans l’autre et chacun tient la main de l’autre dans la sienne. Ils vont toujours pas deux, comme la Vie se défait dans la Mort qui donne aussi la Vie. C’est ta Vie et pour l’instant, en tout cas, tu n’en as qu’une. « Ici » et « maintenant » c’est comme « partout » et « toujours ». Ta vie est, somme toute, très subjective, et dépend du la direction que tu lui donnes. Certains parlent du «sens » , alors réfléchis. Mais ne « réfléchit » pas n’importe quoi…

Vers le Haut ou vers le Bas, tu choisis ta sortie.

Je dis : va vers le Haut, le meilleur de toi-même qui est aussi le Centre. Ne te trompes pas de route. Ne cherche pas tant ton développement que ta réalisation personnelle. Le « développement personnel » pourrait être léger comme une petite plume d’oiseau. Tu croiras t’envoler, mais ta faiblesse te poursuivra. Ta « réalisation personnelle », c’est la racine de l’arbre avant l’éclosion de la feuille. Après la feuille, viendra le fruit, si tout va bien. Et quand je dis « si tout va bien » , je n’évoque aucune fatalité. Je pourrais dire : « si tu vas vers le Bien ». Le bien pour ton corps, pour ton mental et pour ton Esprit. Le Bien, c’est une lumière intérieure qui te guide et que tu sais reconnaître. Et voilà que tu as besoin de tes yeux pour apercevoir et suivre ce Maitre intérieur que tu fuis, possiblement, depuis la nuit des temps. Que vienne cette nuit, enfin, que tu puisses y tomber comme Alice au fond du terrier. Alors, je te souhaiterai d’y trouver la friandise nécessaire à te tendre vers le haut, le meilleur, ce qui en toi accepte de grandir, le ciel si tu veux. Et tu n’oublieras pas non plus d’avoir l’humilité de reconnaître que tu as besoin d’aide car, sans le Ciel, la Terre ne peut rien. Elle ne peut même pas être fécondée. Que viennent la pluie, le vent et les orages. Que chauffent le soleil, le métal, le grain de sable dans ta brûlure.

Quand je parle d’aide, je ne parle pas de celui qui t’accompagne à te prendre en pitié. Vois : en même temps qu’il appuie sur ta plaie, il entretient la sienne. Et s’il y a un temps pour faire crever cette blessure qui t’immobilise, il y a un temps pour cicatriser et se mettre debout. Et toi, tu veux juste dormir encore un peu, attendre que « ça » passe, quand c’est toute ta vie qui passe pour ne plus revenir. Et tu te plains, et la lumière te quitte à chaque mot que tu prononces. Tu ne vois pas que l’obscurité, c’est toi qui la pousse. Le fruit est amer et tes larmes aussi. Tout le sel est dans les larmes et pourrait te donner la vie si seulement tu voulais bien grandir. Tu pourrais être « le sel de la terre et la lumière du monde », à condition de te connaître. En vérité, tu en connais tellement sur toi-même, et si peu de toi-même. Ton jugement t’aveugle, car tu ne l’as pas trempé dans l’Amour. Observe et comprend. Sois intelligent, adaptable plus qu’adapté.

Fortifie-toi, prends courage, reconnais le Bon en l’autre, le Bon en toi qui donne la main au Mal que tu rejettes. Mais le Mal n’est que l’absence du Bien, tout comme l’Obscurité est l’absence de la Lumière. Ils n’iront jamais l’un sans l’autre et sont à jamais jumeaux sur la terre.

La Lumière éclaire le Bon, le bon de ce Souffle qui t’anime et te prête Vie. Car ta vie est prêtée et tu cours toujours vers je ne sais quelle destination propice à ton effondrement. Cet effondrement deviendra salutaire à tout changement. Celui qui en a assez de souffrir ira vers la volonté d’une transformation intérieure véritable. Et dans « volonté » il y a « vouloir ». Celui qui refuse de traverser son propre désert ne peut compter sur la manne offerte à celui qui choisit d’aller vers l’essentiel, autrement dit l’Infini.

Car, qu’est-ce que l’infini, si ce n’est la capacité de porter un regard entier sur toute chose, toute situation, toute personne ? Car qu’est-ce qu’Etre entier, si ce n’est la possibilité de voir le Bien dans le Mal ? Comprends que dans ce que tu qualifies de mauvais et d’obscur, il y a le terreau nécessaire à la clarté, la reconnaissance et la bonté. C’est ce qu’on appelle la clairvoyance : le discernement, pas la divination.

Là où tu as blessé tes mains, tu as vaincu la montagne. Avec ces mains abîmées, ces os brisés et les lambeaux de ta vie, tu dois voir que tu es bien plus que la petite représentation personnelle construite par ton mental et que tu paies à vouloir développer. Tu es ce que tu choisis d’Etre. Et « s’il faut de tout pour faire un monde », saches que tu choisis seul le chemin de ta réalisation.

Aussi, va vers la Vie.

Va vers toi.

Descend vers ta Source.

Et grandit.

GENEVIEVE

“Merci Laurence pour l’aide précieuse que vous m’avez apportée pendant la maladie de René, en particulier, et puis après son décès.

Voici quelques points que j’ai retenus : je ne suis pas toute puissante et ne peut ‘faire’ à la place de l’autre qui a en lui ses propres ressources. Chacun est responsable de sa vie, de ses choix. Apprendre à m’aimer, à rester connectée à mon Etre intérieur. Pour moi, croyante, cela prend la forme de prière.

Me centrer sur ce qui me donne de la joie et de la paix. Ne pas nourrir les énergies négatives. Etre à contre-courant ne marche jamais. On ne peut bloquer le courant avec des cailloux !

Me laisser traverser par les émotions, sans m’accrocher à la souffrance.

Chercher ma lumière intérieure, apprécier ce merveilleux cadeau de la Vie en faisant confiance, en privilégiant ce qui me fait du bien, en devenant ce que je suis.

Merci Laurence”.

Geneviève – 2018

ANNE

“L’éclairage apporté par Laurence sur certains obstacles de ma vie ( deux en particulier, ma mère et mon activité professionnelle), m’a donné un angle de vue différent.

C’est ainsi que j’ai pu sortir de l’impasse au fond de laquelle j’étais par rapport à ces problématiques.

J’étais comme une abeille contre la vitre.

Elle a ouvert la fenêtre”.

Anne – 2018

OLYMPE

“Laurence est une personne lumineuse, authentique, qui parle un langage clair et même celui dit ‘des oiseaux’ ! Elle utilise aussi ses connaissances spirituelles, ce qui permet une thérapie sur tous les plans de la souffrance. Une belle rencontre qui m’a vraiment aidée”.

Olympe  – 29/10/2018

 

CHRYSTELE

Voici mes quelques mots de témoignage sur notre travail fructueux.

Laurence m’accompagne dans mon chemin de Vie depuis plus de deux ans.

Etre accompagnée par Laurence, ce sont :

des mains qui me saisissent, quel que soit l’état ou la situation, et qui aussitôt me relèvent dès que je trébuche ou tombe, et m’emmènent à regarder ‘devant’. Je suis à nouveau ‘debout’,

des mots justes, des références littéraires et culturelles qui appuient ses propos, des images qui illustrent une situation, et qui rassurent et réconfortent,

des méthodes différentes, des approches variées pour maintenir le cap, la direction.

Et quelles directions ?

Etre dans la Joie profonde et véritable,

Savoir et Etre qui je suis vraiment et ‘m’aimer d’abord plus que tout, c’est-à-dire me centrer sur moi-même, ce qui suppose un ‘mind your own business permanent’,

Abandonner l’idée de contrôler la vie, et donc de faire confiance en accueillant les événements.

Ce travail assidu et régulier a très vite porté ses fruits, aussi bien dans le domaine familial, professionnel et amical.

Aujourd’hui s’ouvre à moi l’espérance d’une nouvelle vie. En laissant tomber toutes les croyances et artifices qui nous limitent, je suis appelée en toute liberté à Créer ma Vie …

Merci Laurence, pour tout ce travail accompli”.

Chrystèle –  2018

L’infusion de la Vie

 

Dans la pluie fine et tranquille de ce jour qui commence en toi, je songe à tes rêves, à tes voyages intérieurs, à tes attentes et tes désillusions. A tous ceux qui sont partis, ici ou ailleurs, à tous les manquements envers l’Amour que tu Es. Ces attentes envers les autres sont souvent des manquements envers toi-même, de petits suintements que tu laisses couler vers le monde pour qu’il te console. Ce que le monde ne fera pas. Non par mauvaise volonté mais par son incapacité même à te consoler. Car le Monde n’est pas fait pour ça. Il est un miroir déformé de ton univers intérieur. Toutes ces guerres, ces violences et ces révoltes, ces jets de pierres et ces tortures cachées dans les prisons. Toutes ces fortes tempêtes et ces puissants effondrements. Toutes ces insultes et ces barbares exactions. Ces coups de couteaux et ces mitrailleuses à tes frontières, ces peuples perdus, errants vers un hypothétique lieu qui ne les consolera pas non plus. Et voilà que tu y participes, avec tous tes petits trous profonds, intérieurs, fétides puanteurs personnelles où la Vie ne pénètre plus.

Alors moi je te dis reviens vers toi. Puisque tu ne pourras rien emporter, puisque tout te quitte un jour pour ne plus revenir, prends maintenant ce que la tendresse peut t’offrir. Ouvre grand tes bras vers notre monde, comme un Christ ouvert aux plus souffrants comme aux plus heureux. Le doux et l’amer. L’épine et la terre. Le sang et l’eau. Accueille-toi et Il te prendra dans ses bras. Car Il est comme un grand soleil sur le mur, la lumière de ton monde où ton ombre est portée. Il est la flamme de ta Joie véritable, consumante, ardente et douce. Il brûle les scories des mensonges et des luttes. En toi, trouve ce Maitre intérieur que tu cherches avec désespoir dans les déformations de ton âme, les scories de tes souffrances. Laisse-toi consumer. La vérité de ta vie n’est pas dans le bruit, les dissipations et l’usure de ton corps mais sous la cendre. Là, ne reste plus rien de toi-même. La vanité de ta vie est une petite buée qui ne fait pas long feu. Ton désir effréné d’une personnelle et petite amélioration disparaît. Tu te laisses prendre, envelopper, tordre et la sueur de ton front creuse un chemin. Sur le chemin, quelques fleurs et des nuages polymorphes. Sur la route, un tout petit enfant, son ballon bleu et ses bonbons dans sa poche. Sur le sentier, de sombres phalènes et de petites étincelles à la volée. La voie, le panneau indicateur, les tendres synchronicités. Le caillou de tes petites misères, la brise de toutes tes espérances, je prends tout. Et toi tu écartes tes mains non plus pour songer à prendre mais bien pour t’offrir. Posé, aligné, ici, maintenant accueillant tout et tous en un même moment. Puisqu’ « ici » c’est « partout ». Puisque « maintenant » c’est « toujours ». Laisse-toi infuser par la Vie qui t’adore à cet instant même. La forme de cette adoration reste un mystère qui pourrait mener ton Coeur à la révolte et je le comprends. Les anges n’ont pas toujours les ailes que tu leur donnes quand ils rassemblent tes démons intérieurs, tes maladies et tes chagrins d’amour. Ils se pointent d’on ne sait où et voilà que tu tombes à l’intérieur de toi, apparemment tout à fait seul. Mais c’est juste l’illusion du monde parce ton pied ne heurtera pas la pierre, ni le sol, ni même un nuage. Tu observes que tu es soulevé vers la Joie. Tu baignes dans la confiance que la Vie a en toi. Posé là, sans rien qui t’appartienne, entre dans le divin repos, la petite eau salutaire et laisse-toi bercer. Quand la petite eau a raison de toi, avec toute sa tendre puissance, elle te plonge dans la Grâce.

Par le bouillant, la tension et le feu, c’est comme cela que la Vie t’infuse. Puis vient la tendre puissance de l’Amour.

Laisse-toi faire.